Investing.com – Alors qu'investir dans l'IA est définitivement le thème star sur les marchés financiers cette année, il peut être difficile pour les investisseurs d'identifier les actions les plus exposées à cette technologie transformatrice, et encore plus difficile de repérer celles qui sont susceptibles d'en profiter le plus.
Dans un article récent publié sur son site, la banque d'investissement Goldman Sachs (NYSE:GS) a tenté d'aider les investisseurs sur ce point, en examinant “des caractéristiques des vagues précédentes d'innovation technologique - et des bulles d'investissement qui ont souvent accompagné le changement” afin de “comprendre les investissements actuels dans les actions liées à l'IA et les opportunités futures”.
Or, selon GS, le cadre PEARLs basé sur des modèles historiques peut aider les investisseurs à réfléchir à la manière dont la technologie de l'IA peut créer des gagnants et des perdants en bourse, en divisant les acteurs en cinq groupes : Les pionniers, les facilitateurs, les adaptateurs, les réformateurs et les retardataires.
Les pionniers sont les innovateurs et comprennent les premiers gagnants. "Si les pionniers sont les plus faciles à identifier, ils ne sont pas toujours les plus grands bénéficiaires", ont prévenu les analystes de GS. La banque a également précisé que “de nouvelles innovations peuvent émaner des avancées technologiques initiales, créant ainsi une classe ultérieure de pionniersd.
Les facilitateurs facilitent quant à eux la tâche des innovateurs et contribuent à la commercialisation de la technologie, explique GS, qui juge que ces entreprises sont également faciles à repérer à un stade précoce, mais qu'il est par contre plus difficile de prévoir comment elles se comporteront à long terme. La banque a souligné l'exemple du développement de l'internet, alors que les sociétés de télécommunications étaient des facilitateurs, mais n'ont pas réussi à justifier des valorisations excessives, alors que les sociétés de semi-conducteurs ont mieux réussi, en partie parce que d'importants investissements en capital ont contribué à créer des barrières à l'entrée.
Les adaptateurs sont de leur côté des entreprises d'autres secteurs qui modifient leur modèle d'entreprise pour utiliser efficacement la nouvelle technologie, souligne Goldman, qui a notamment évoqué le potentiel d'amélioration des services de santé ou d'éducation, avec pour les consommateurs “un grand nombre d'avantages sous la forme de nouveaux services moins chers".
Les réformateurs sont généralement de nouveaux entrants sur le marché qui ne sont pas encombrés par des coûts hérités du passé. De bons exemples de telles entreprises sont les détaillants en ligne, les applications de covoiturage ou encore les banques 100% en ligne. "Ces entreprises peuvent perturber un secteur non technologique parvenu à maturité en utilisant les innovations pour créer un nouveau modèle commercial plus évolutif que celui des concurrents existants", a en effet averti Goldman Sachs.
Enfin, les retardataires sont les entreprises qui occupent une position dominante dans un secteur, mais qui réagissent lentement et ne parviennent pas à suivre le rythme des nouvelles innovations. Les entreprises de photographie telles que Kodak, qui ont tout perdu lorsque la photographie numérique les a supplantées, sont des exemples pertinents.
Soulignant que le succès et l'impact final d'une innovation ne peuvent être connus dès le départ, les analystes de GS estiment toutefois que le cadre PEARL décrit dans cet article peut aider les investisseurs à se concentrer sur les entreprises qui ont le plus de chances de réussir à long terme, et à répartir leurs investissements entre différents types de bénéficiaires.