PARIS (Reuters) - La France a enregistré 112 décès supplémentaires en l'espace de 24h00 provoqués par l'épidémie de coronavirus, portant le total à 562, a annoncé samedi le ministère de la Santé.
Le nombre de cas confirmés atteint désormais 14.459, contre 12.612 la veille, précise le communiqué. Sur ce total, 6.172 personnes sont hospitalisées dont 1.525 cas graves en réanimation.
Des mesures drastiques de confinement sont en vigueur depuis mardi midi sur tout le territoire national, pour une durée fixée jusqu'ici à "au moins 15 jours", et le gouvernement a annoncé vendredi, veille de week-end, un durcissement des contrôles.
Les villes de Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales, et de Béziers, dans l'Hérault, ont pour leur part décrété la mise en place d'un couvre-feu dans leur commune avec effet immédiat.
Le ministère de la Santé Olivier Véran a annoncé que le conseil scientifique se réunirait à nouveau lundi pour donner son avis sur l'étendue et la durée du confinement.
"Les Français nous interrogent légitimement sur l'étendue actuelle du confinement et notre capacité à le faire respecter", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse.
Le ministre a par ailleurs annoncé que la France avait commandé près de 250 millions de masques chirurgicaux et FFP2 auprès de fournisseurs étrangers, tentant d'apaiser la colère des professions face à la pénurie de matériel de protection.
De nombreuses entreprises ont déjà fait don au gouvernement du matériel dont elles disposaient dans les derniers jours. Le groupe LVMH (PA:LVMH) a annoncé avoir trouvé un industriel chinois capable de livrer 10 millions de masques en France dans les prochains jours.
Le ministre de la Santé a par ailleurs dit qu'il souhaitait multiplier les tests de dépistage lorsque le confinement sera levé, opérant un changement de doctrine, les tests étant jusque-là réservés aux cas les plus graves.
"Ce n'est pas sur la base d'un dépistage massif que nous mettrons fin au confinement, mais c'est sur la base d'un dépistage massif que nous pourrions être amené à accroître notre surveillance une fois le confinement levé", a-t-il dit.
Le gouvernement travaille en ce moment avec les industriels français et à l'étranger pour augmenter cette capacité de dépistage et espère disposer dans les prochaines semaines d'une nouvelle méthode plus simple, plus rapide et plus largement diffusable sur le territoire.
(Gwénaëlle Barzic et Caroline Pailliez)