FRANCFORT (Reuters) - Deutsche Bank (ETR:DBKGn) a fait état mercredi d'une baisse de 27% de son bénéfice net au deuxième trimestre, pénalisé par sa banque d'investissement, mais moins importante que prévu car la hausse des taux d'intérêts a profité à sa banque de détail.
Le bénéfice net attribuable aux actionnaires s'est élevé à 763 millions d'euros, contre 1,046 milliard d'euros un an plus tôt, mais supérieur aux attentes des analystes qui tablaient sur un bénéfice d'environ 571 millions d'euros.
Le prêteur allemand a revu à la baisse ses perspectives pour la banque d'investissement et prévoit désormais des revenus légèrement en baisse en 2023. Il s'attendait auparavant à une stabilité.
A la Bourse de Francfort, le titre Deutsche Bank perdait 1,08% à 10,30 euros à 08h55 GMT.
Ces résultats soulignent des tendances plus générales dans le secteur bancaire mondial, les banques d'investissement étant en difficulté du fait de la pause dans les transactions, tandis que la hausse des taux d'intérêt est une aubaine pour d'autres divisions.
Dans un mémo adressé au personnel, le président du directoire de Deutsche, Christian Sewing, a déclaré que des "décisions difficiles" étaient nécessaires en matière de coûts.
"Nous opérons dans un environnement où les prix augmentent de manière significative, ce qui est une autre raison pour laquelle nous devons maintenir une discipline stricte en ce qui concerne nos coûts", a-t-il déclaré.
La banque avait annoncé en avril la suppression de 800 postes, pour la plupart non liés à la clientèle, et élabore également des plans visant à supprimer 10% de ses 17.000 emplois dans le secteur de la vente au détail en Allemagne au cours des prochaines années, comme l'a rapporté Reuters le mois dernier.
Deutsche Bank a également fait face à une augmentation des coûts non opérationnels au cours du trimestre, en partie en raison de l'augmentation des frais de litige et des indemnités de licenciement.
Malgré la baisse des bénéfices, la banque a enregistré son douzième trimestre consécutif de bénéfices, après des années de pertes.
(Reportage Tom Sims et Matthias Inverardi, Version française Stéphanie Hamel et Gaëlle Sheehan, édité par Kate Entringer)