par Amy Caren Daniel et April Joyner
NEW YORK (Reuters) - Wall Street a terminé la séance de mardi plutôt en hausse, dopée par les solides résultats publiés la veille par Alphabet (NASDAQ:GOOGL) qui a déclenché un rally des valeurs à forte croissance et alimente l'optimisme vis-à-vis de la dernière "saison" des résultats.
Mais le recul du Nasdaq sur des prises de bénéfice, après avoir inscrit un record en séance, montre aussi que les investisseurs n'en ont pas fini de s'inquiéter des tensions commerciales permanentes entre grandes puissances économiques, Chine et Etats-Unis en particulier.
"Aujourd'hui, c'est une histoire de résultats, purement et simplement", a dit Jim Awad (Hartland & Co). "C'est un très bon deuxième trimestre).
Mais, poursuit-il, "les investisseurs s'inquiètent de la situation des droits de douane et de ses implications pour les bénéfices des entreprises du troisième trimestre".
"Si on veut du cash parce qu'on est sûr de rien, on le prend là où se font les plus gros profits".
L'indice Dow Jones a gagné 197,65 points (0,79%) à 25.241,94 points. Le S&P-500, plus large, a pris 13,42 points (0,48%) à 2.820,40 points, au plus haut depuis le 1er février. Le Nasdaq Composite a laissé 1,11 point (0,01%) à 7.840,77. Le Nasdaq a gagné 13,6% depuis le début de l'année, à comparer au gain de 5,5% du S&P-500.
L'action de la maison-mère de Google a gagné 3,9% et a inscrit en séance un record de 1.275 dollars, le géant de la recherche sur internet ayant annoncé lundi des performances supérieures aux prévisions au deuxième trimestre et fait état d'une amélioration de sa marge bénéficiaire, rassurant ainsi les investisseurs sur la maîtrise de ses coûts.
Alphabet a été le principal contributeur à la hausse du S&P-500 et a permis à l'indice sectoriel des high techs de progresser de 0,5%.
Dans le même compartiment, Facebook (NASDAQ:FB) et Amazon (NASDAQ:AMZN).com, qui publient leurs comptes dans la semaine, ont gagné 1,78% et 1,51% respectivement.
Les valeurs technologiques ont sonné la charge après la correction du début d'année et elles ont ainsi permis d'effacer la quasi totalité des pertes de Wall Street.
Un autre compartiment s'est illustré, celui de l'agriculture, le gouvernement américain ayant annoncé 12 milliards de dollars d'aides à ce secteur pour le protéger des retombées du conflit commercial entre Washington et ses partenaires commerciaux.
Caterpillar (NYSE:CAT) , Deere et Agco ont gagné de 0,6% à 3,2%.
Parmi les sociétés qui ont publié aujourd'hui, Eli Lilly (NYSE:LLY) a annoncé la prochaine introduction en Bourse de sa division de santé animale Elanco, a relevé sa prévision de bénéfice annuel et a publié un bénéfice trimestriel meilleur que prévu en raison d'une solide demande pour ses traitements du diabète Trulicity et Humalog.
L'action a fait un bond de plus de 5%.
Verizon (NYSE:VZ) Communications a fait état d'un chiffre d'affaire et d'un bénéfice trimestriels supérieurs aux attentes même si la progression de son nombre d'abonnés a été moins élevée que prévu en l'absence de promotions sur ses forfaits mensuels.
L'action gagne toutefois 1,5%.
Le volume a été de 6,57 milliards de titres échangés contre 6,1 milliards en moyenne sur les 20 dernières séances.
Grâce à des taux de rendement courts au plus haut depuis une dizaine d'années, le Trésor américain a pu placer avec succès 35 milliards de dollars d'obligations à deux ans, ce qui a permis un aplatissement de la courbe des rendements, qui n'avait jamais été aussi pentifiée depuis trois semaines.
Les obligations ont été vendues au taux de rendement de 2,657%, le plus élevé depuis 2008.
Le marché obligataire fléchit depuis vendredi, et surtout les échéances longues, car les banques centrales sont devenues moins accommodantes.
Le Trésor adjugera 36 milliards de dollars de papier à cinq ans mercredi et 30 milliards de dollars de papier à sept ans le lendemain.
Le spread entre le 2 et le 10 ans a fléchi à 31 points de base après l'adjudication contre 33 pdb un peu auparavant et 23 pdb touchés la semaine passée, le niveau le plus "plat" depuis 10 ans.
Sur le marché des changes, l'euro a rétrocédé ses gains mardi, en raison du ralentissement plus marqué que prévu de la croissance du secteur privé de la zone euro, qui n'altère en rien le sentiment du marché que les taux vont continuer de diverger entre l'Europe et les Etats-Unis.
Dans la mesure où la Réserve fédérale va vraisemblablement relever encore les taux par deux fois au moins cette année, alors que la Banque centrale européenne attendra jusqu'au second semestre 2019, les cambistes restent prudents vis-à-vis de la monnaie unique.
(Avec James Thorne et Karen Brettell)