par Gilles Guillaume, Laurence Frost et Edward Taylor
PARIS/FRANCFORT (Reuters) - PSA (PA:PEUP) et General Motors (NYSE:GM) espèrent annoncer l'acquisition d'Opel par le groupe automobile français dans les prochains jours une fois aplanies leurs divergences, notamment sur le déficit des retraites de la filiale européenne de GM, ont dit à Reuters plusieurs sources proches du dossier.
Les négociations progressent bien en amont du conseil de surveillance que PSA doit réunir avant qu'un accord puisse être dévoilé peut-être dès lundi, à la veille du salon de l'automobile de Genève, qui ouvre ses portes mardi, ont ajouté les sources.
Elles préviennent cependant que les discussions ne sont pas encore bouclées et qu'il n'y a pas encore de garantie qu'un accord définitif puisse être trouvé, ou que le conseil de surveillance de PSA l'approuvera.
"J'ai l'impression que les choses avancent correctement", a indiqué une source proche de PSA. "J'ai l'impression d'une certaine sérénité sur la chose."
PSA a confirmé le 14 février explorer plusieurs opportunités stratégiques sur la filiale européenne du géant américain, dont une acquisition, afin de porter ses ventes à plus de cinq millions d'unités et dégager jusqu'à deux milliards d'euros de synergies annuelles.
Depuis les discussions ont continué sans relâche, avec deux sujets particulièrement épineux: la question du déficit de dix milliards d'euros environ des retraites de la filiale européenne de GM et les restrictions voulues par le groupe américain pour qu'Opel sous pavillon PSA ne vienne pas concurrencer, hors d'Europe, une autre marque de GM, Chevrolet.
Selon des sources proches du dossier, les discussions semblaient dans l'impasse cette semaine après que GM a réclamé de telles limitations sur des ventes d'Opel en Chine en échange d'une prise en charge partielle par le groupe américain du trou des retraites. Mais la situation semble s'être débloquée, ont-elles ajouté, sans préciser toutefois le terrain d'entente qui aurait été trouvé.
PSA a refusé de faire un commentaire. Le groupe n'a pas non plus voulu dire si la réunion du conseil de surveillance sur Opel, programmée jusqu'ici pour vendredi à titre provisoire, était toujours d'actualité.
Un porte-parole d'Opel n'a pas souhaité non plus commenter ces informations.
Des sources proches du dossier ont dit à plusieurs reprises que les deux parties espéraient annoncer un accord avant les journées presse du salon de l'automobile de Genève, qui se déroulent mardi et mercredi prochain.
(Avec Pamela Barbaglia à Londres, Matthieu Protard à Paris et Arno Schuetze à Francfort, édité par Jean-Michel Bélot)