La Bourse de Paris évoluait proche de l'équilibre (-0,02%) jeudi à la mi-journée, restant prudente à la fois en raison d'inquiétudes au sujet du budget italien et de questions autour de la réunion de la Fed.
A 13H35 (11H35 GMT), l'indice CAC 40 perdait 0,89 point à 5.511,84 points, dans un volume d'échanges d'un milliard d'euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,61%.
Après avoir ouvert en léger repli, la cote parisienne s'est doucement rapprochée de l'équilibre.
La Bourse de New York s'orientait pour sa part vers une ouverture en ordre dispersé.
Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average évoluait peu (+0,02%). Celui de l'indice élargi S&P 500 grignotait 0,09% et celui du Nasdaq, à dominante technologique, prenait 0,26%.
"De nouvelles craintes au sujet du déficit budgétaire italien ont bousculé les marchés européens", a relevé David Madden, un analyste de CMC Markets.
D'âpres négociations ont eu lieu au sein de la coalition gouvernementale, composée du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) et de la Ligue (extrême droite), en particulier avec le ministre de l'Économie Giovanni Tria, qui plaidait pour maintenir le déficit autour de 1,6% du PIB, afin d'apaiser les marchés et obtenir l'aval de Bruxelles.
Mais le M5S a bataillé jusqu'au dernier moment pour obtenir davantage de flexibilité. Selon la presse, dans les dernières heures, il réclamait un déficit contenu à 2,4% du PIB et refusait d'aller en dessous.
Les investisseurs restaient également dubitatifs après la réunion de la Réserve fédérale américaine qui a débouché, comme prévu, sur un léger relèvement de ses taux directeurs mercredi soir, pour la troisième fois de l'année.
Mais c'est "l'ambiguïté de la Fed (qui) laisse les investisseurs partagés", a estimé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.
"Comme prévu, la Réserve fédérale américaine a relevé ses taux", mais selon lui, ce sont des commentaires du président de la banque centrale, Jerome Powell, sur l'inflation, qui ont conduit les investisseurs à penser qu'elle était "moins optimiste sur les perspectives à long terme qu'il y a quelques semaines".
Du côté des indicateurs, l'agenda est fourni.
En zone euro, la croissance des crédits accordés par les banques de la zone euro aux particuliers et aux entreprises de la région a progressé en août.
En Allemagne, le moral déjà élevé des consommateurs allemands devrait encore légèrement s'améliorer en octobre en dépit des turbulences liées aux tensions commerciales et au Brexit, selon l'étude mensuelle de l'institut GfK publiée jeudi matin.
Aux États-Unis la 2e estimation du PIB au 2e trimestre est également au programme, tout comme les demandes hebdomadaires d'allocation-chômage, les commandes de biens durables en août et les promesses de ventes de logements pour le même mois.
Le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, doit également prononcer un discours pour ouvrir une conférence annuelle du comité de surveillance des risques systémiques (ESRB).
- Les banques pénalisées -
En matière de valeurs, les banques étaient pénalisées par une détente des taux d'emprunt sur le marché obligataire dans la foulée de la réunion de la Fed. Société Générale (PA:SOGN) perdait 1,27% à 37,67 euros, BNP Paribas (PA:BNPP) 1,23% à 53,96 euros et Crédit Agricole (PA:CAGR) 0,46% à 12,89 euros.
Les titres technologiques souffraient aussi. STMicroelectronics (PA:STM) perdait 2,41% à 15,80 euros et Soitec 4,84% à 64,95 euros.
GTT (PA:GTT) gagnait 3,46% à 62,80 euros, dynamisé par l'annonce d'une commande de la part du chantier coréen Samsung (KS:005930) Heavy Industries (SHI), pour la conception des cuves GNL de deux méthaniers.
GFI Informatique faisait un bond de 29,33% à 10,45 euros pour pratiquement s'aligner sur le prix de 10,50 euros auquel le qatari Mannai, qui détient déjà 96,60% du capital, va déposer une offre publique de retrait.
Trigano s'enfonçait (-8,96% à 102,60 euros), après que le courtier Gilbert Dupont a abaissé sa recommandation sur le titre.