Par Alessandro Albano
Investing.com - Le flash crash de lundi sur plusieurs marchés européens n'a pas été causé par un facteur technique, mais par une erreur humaine au bureau de négociation de Citigroup Inc (NYSE:C) à Londres, où les marchés étaient fermés pour le jour férié.
"Ce matin, l'un de nos traders a fait une erreur en passant un ordre pour une transaction", a déclaré la banque américaine dans une note envoyée par e-mail et citée par Bloomberg, soulignant que "dans les minutes qui ont suivi, nous avons identifié l'erreur et l'avons corrigée."
Vers 10 heures CEST, les indices européens de Paris à Oslo ont soudainement plongé sans raison à la stupéfaction générale des opérateurs. Les indices nordiques Euronext (EPA:ENX) et Nasdaq ont été les plus durement touchés, Stockholm et Oslo affichant des pertes allant jusqu'à -8 % mais récupérant ensuite une partie des baisses.
D'autres marchés boursiers européens, comme ceux de Francfort, Milan et Paris, ont également été touchés, le MIB perdant 4 % en quelques secondes. Selon les données de Bloomberg, les marchés européens ont perdu plus de 300 milliards de dollars pendant ces quelques minutes de panique.
"Nous considérons cet épisode comme une affaire de routine, il n'y a pas eu de nouvelles sur le marché qui pourraient expliquer un mouvement aussi important", a déclaré Cathrine Segerlund, porte-parole d'Euronext Oslo, peu après l'incident.
Pour David Augustsson, porte-parole du Nasdaq Stockholm cité par Bloomnerg, "notre première priorité était d'exclure les problèmes techniques dans nos systèmes et notre deuxième priorité était d'exclure une attaque externe sur nos systèmes. Nous avons maintenant exclu les deux." "Il est très clair pour nous que la cause de ce mouvement sur le marché est une transaction très importante effectuée par un participant au marché", a déclaré le porte-parole à l'agence britannique.
Même pour un trader cité par Reuters lundi, il ne pouvait s'agir d'une erreur de système mais "d'une erreur d'ordre liée à un panier d'actions européennes", une erreur que les investisseurs et les initiés appellent une erreur de "gros doigt" ("fat finger" en anglais).