PARIS (Reuters) - L'Insee a revu mardi son scénario de croissance pour la France en légère hausse pour le premier trimestre mais en légère baisse pour le deuxième, en raison d'une situation conjoncturelle hésitante, avec un climat des affaires qui se maintient légèrement au-dessus de sa moyenne mais une confiance des ménages qui reste dégradée.
Le produit intérieur brut (PIB) de la France devrait croîtrede 0,2% aux premier et deuxième trimestres, selon l'institut national, qui tablait dans sa précédente note de conjoncture sur des hausses respectives de 0,1% et 0,3%.
L'activité économique s'est en effet montrée plus résistante que prévu au quatrième trimestre 2022, avec un PIB en hausse de 0,2%, alors que l'Insee prévoyait précédemment une contraction de 0,2%.
"En France, les enquêtes auprès des entreprises suggèrent une situation conjoncturelle tout à la fois hésitante et relativement résistante, même si la confiance des ménages reste quant à elle dégradée", résume l'Insee.
A ce rythme, l’acquis de croissance à mi-année pour 2023, à savoir l’évolution du PIB si l’activité stagnait complètement aux troisième et quatrième trimestres, s’établirait à environ 0,6% pour 2023, contre 0,4% prévu en décembre.
L'Insee estime que la production industrielle pourrait légèrement progresser au premier trimestre 2023, avec le rebond dans la cokéfaction-raffinage, le reflux des difficultés d’approvisionnement et la poursuite de la reprise de la production d’électricité.
De plus, la consommation des ménages pourrait rebondir modestement après un repli au trimestre précédent (-1,9%), portée par la consommation d’énergie, sous l’hypothèse de conditions météorologiques plus proches de la normale cet hiver que cet automne.
Par ailleurs l'activité des services marchands dans les transports pourrait être affectée par les grèves en cours, note l'Insee, qui précise que les éventuels impacts n'ont pas été pris en compte dans ses prévisions.
Côté inflation, elle devrait stagner à 6% en février, avec la hausse de 15% du tarif réglementé de l’électricité et sous l’hypothèse d’un baril de Brent à 80 euros, indique l'institut.
Elle pourrait refluer à +5% en juin (contre une hausse de 5,5% prévue précédemment) en raison d'un "effet de base", avec l'alimentation qui resterait la principale raison de la hausse des prix. L'inflation sous-jacente, qui exclut les prix les plus volatils, pourrait atteindre 5,7%.
(Rédigé par Kate Entringer, édité par Blandine Hénault)