MILAN (Reuters) - Intesa Sanpaolo (MI:ISP) est prête à mettre de l'argent frais sur la table pour contribuer au renflouement de Banca Popolare di Vicenza et Veneto Banca mais à la condition que d'autres grands noms du secteur bancaire italien interviennent dans ce dossier, rapporte jeudi La Repubblica.
Le journal ajoute que le ministre de l'Economie Pier Carlo Padoan a demandé aux deux plus grandes banques du pays, Intesa Sanpaolo et UniCredit, de racheter chacune une des deux banques vénètes, sur le modèle de ce qui s'est passé en Espagne, où Santander a racheté Banco Popular (MC:POP).
Banca Popolare di Vicenza et Veneto Banca, qui doivent normalement fusionner au cours de l'année, ont sollicité une aide publique à hauteur de 6,4 milliards d'euros pour combler une déficit des fonds propres.
Cependant, des sources ont dit que la Commission européenne exige une injection de 1,2 milliard d'euros de capitaux privés avant tout recours à de l'argent public. Or Rome éprouve les plus grandes difficultés du monde à trouver un investisseur prêt à mettre une telle somme sur la table.
Selon La Repubblica, l'accord de principe d'Intesa ne vaut que si d'autres banques italiennes participent à l'injection de 1,2 milliard d'euros.
Le Trésor italien s'est refusé à tout commentaire. Personne n'était disponible dans l'immédiat chez Intesa et chez UniCredit pour réagir.
Intesa Sanpaolo a dit par le passé qu'elle avait déjà joué son rôle dans ce dossier, en injectant des sommes dans Atlante, le fonds de sauvetage du secteur bancaire italien qui est désormais le principal actionnaire de Banca Popolare di Vicenza et de Veneto Banca.
(Agnieszka Flak et Paolo Arosio, avec la contribution de Giuseppe Fonte à Rome, Benoit Van Overstraeten pour le service français)