Investing.com – Le premier ministre délégué de l’Italie Luigi Di Maio a beau avoir répété aujourd’hui que « les marchés vont finir par comprendre le plan » du pays, ceux-ci continue pour l’instant de sanctionner les projets budgétaires de l’Italie, et la perspective de négociations houleuses face à l’UE à ce sujet.
Cette sanction est particulièrement visible sur le taux à 10 ans des obligations d’Etat italiennes, qui repasse au-dessus de 3.6% pour la première fois depuis le milieu du mois de février 2014.
Les actions sont également sous pression, l’indice FTSE MIB affichant actuellement une chute de -2.44%, toujours sous la barre symbolique des 20.000 points cassée ce matin, ce qui n’était pas arrivé depuis le mois d’avril.
L’inquiétude au sujet de l’Italie a également des conséquences au-delà de ses frontières, comme on peut le voir sur les autres indices européens, avec le CAC 40 qui perd -1.06%, tandis que le Dax abandonne -0.98%, et que l’IBEX 35 chute de -0.6%.
L’inquiétude au sujet de l’Italie a également des conséquences sur l’EUR/USD, avec une cassure récente sous le support de 1.1465, après que la paire ait déjà cassé sous le support psychologique de 1.15 ce matin.
Rappelons que l’Italie a présenté récemment les grandes lignes de son budget pour les 3 prochaines années, impliquant un déficit public de 2.4% du PIB en 2019, 2.2% en 2020 et 1.18% en 2021, des objectifs jugés « préoccupants » par l’UE.
Les détails de ces projets budgétaires doivent être présentés à la Commission Européenne d’ici le 15 octobre. Celle-ci aura ensuite jusqu’à la fin du mois pour formuler sa réponse. En clair, des négociations vont avoir lieu entre l’Italie et l’UE.
Or, le gouvernement populiste italien, qui comporte des membres ouvertement anti-Europe, a déjà prévenu qu’il resterait inflexible au sujet de ses objectifs de déficit budgétaire, ce qui promet des négociations houleuses, et de nouvelles pressions sur les marchés.