PARIS (Reuters) - Total a rendu publique mercredi la liste intégrale de ses 903 filiales consolidées et annoncé la fermeture, d'ici à la fin 2016, de neuf d'entre elles situées dans des paradis fiscaux.
Critiqué pour sa présence dans les Bermudes ou les îles Caïmans, le groupe pétrolier, qui assure que cette présence ne vise pas d'optimisation fiscale mais répond à des besoins comptables ou juridiques, entend faire preuve de transparence.
Le président François Hollande a lui aussi épinglé le groupe, estimant dans un entretien au Parisien publié mercredi que Total (PARIS:TOTF) "qui est la plus grande entreprise française devrait à ce titre être le plus gros contribuable français", et regrettant que ce ne soit pas le cas.
Total n'a pas précisé quelles filiales seraient fermées parmi les 19 qu'il détient aux Bermudes, aux Caïmans ou aux Bahamas.
"Parce que nous avons à coeur de dissiper tout malentendu qu'une publication partielle a pu générer, il nous a paru utile de mettre à disposition de chacun la liste exhaustive de nos filiales, de leur pays d'immatriculation et de leur pays d'opération", déclare Patrick Pouyanné, directeur général de Total, dans un communiqué.
Total rappelle qu'il n'implante plus de filiale dans des pays considérés comme des paradis fiscaux et qu'il se retire "autant que possible" de ces pays.
Depuis 2012, le groupe a fermés 14 de ces filiales mais précise qu'il ne pourra pas les fermer en totalité, "pour des raisons opérationnelles ou juridiques, notamment dans les cas où il n'en est pas l'actionnaire décisionnaire".
(Michel Rose, édité par Pascale Denis et Dominique Rodriguez)