La Bourse de Paris débutait au point mort lundi matin (+0,06%), une séance à l'agenda très léger, alors que de nombreux investisseurs sont absents à l'occasion de la fête de la Pentecôte.
A 09H23 (07H23 GMT), l'indice CAC 40 prenait 2,92 points à 4.584,04 points. Vendredi, il avait gagné 0,71% et retrouvé son plus haut niveau depuis juin 2008, grâce à la politique accommodante de la Banque centrale européenne (BCE) et aux chiffres satisfaisants de l'emploi américain.
L'agenda est quasiment vide lundi, et les jours suivants seront à l'avenant, malgré la publication attendue de quelques indicateurs de second rang.
"Avec les réactions impulsives aux nouvelles mesures exceptionnelles de la BCE désormais derrière nous, cette semaine commencera à donner une indication des positions des investisseurs sur le plus long terme, dans l'ensemble des classes d'actifs", explique Jasper Lawler, un analyste de CMC Markets.
Selon lui, quelques statistiques asiatiques sont susceptibles de faire réagir le marché, en l'absence de chiffres d'importance en Europe et aux Etats-Unis. Les places européennes sont ainsi soutenues lundi matin par la révision à la hausse du PIB du Japon pour le premier trimestre, et par le bond de l'excédent commercial de la Chine en mai, grâce à la vigueur de ses exportations.
En cas de déception sur les autres chiffres chinois de la semaine, "les investisseurs pourraient reporter leur attention sur un éventuel ralentissement de la croissance mondiale", envisage M. Lawler.
Le moral des investisseurs reste toutefois au beau fixe, soutenu par la BCE et la santé du marché du travail américain. Ce sentiment pourrait ainsi pousser les grands indices mondiaux vers de nouveaux records.
"L'agenda des indicateurs est plutôt léger cette semaine et nous attendons une poursuite (de la hausse sur le marché, NDLR) avec quelques publications positives, incluant une croissance forte des ventes de détail aux Etats-Unis en mai (jeudi) et un rebond de l'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan (vendredi)", concluent les économistes de Crédit Agricole CIB.
Côté valeurs, Gecina (PARIS:GFCP) plongeait pour signer la plus forte baisse du SBF 120 (-5% à 105,4 euros), après que le groupe immobilier espagnol Metrovacesa eut annoncé avoir cédé l'intégralité de sa participation (26,74%) dans la foncière à des investisseurs institutionnels.
Numericable (PARIS:NUME) perdait 0,8% à 45,85 euros, après la montée de sa maison mère Altice à 40% du capital du câblo-opérateur.
Les valeurs financières et les nombreuses cycliques étaient par ailleurs bien orientées.
Chez les banques, Société Générale (PARIS:SOGN) gagnait 1,18% à 44,91 euros et Crédit Agricole (PARIS:CAGR) 1,09% à 12,05 euros.
Même BNP Paribas (PARIS:BNPP), toujours sous le coup d'une possible lourde sanction financière aux Etats-Unis, engrangeait 0,98% à 52,42 euros.
Chez les cycliques, ArcelorMittal prenait la tête du SBF 120 (+1,51% à 11,42 euros), Alcatel-Lucent (PARIS:ALUA) gagnait 0,98% à 2,98 euros et Peugeot (PARIS:PEUP) 0,96% à 10,56 euros.
Son concurrent Renault (PARIS:RENA) profitait (+0,54% à 72,23 euros) des annonces de son partenaire Nissan. Le constructeur japonais va commercialiser son nouveau véhicule électrique, la fourgonnette e-NV200, au Japon à partir d'octobre et dans quelques pays d'Europe auparavant.
Michelin (PARIS:MICP) cédait 0,29% à 92,18 euros, après avoir annoncé son intention d'acheter pour 440 millions d'euros la société brésilienne Sascar, spécialisée dans la gestion via internet de flottes de poids-lourds.
EDF (PARIS:EDF) réagissait peu (-0,47% à 26,44 euros) aux questions que la Justice se pose sur son patron. Henri Proglio est visé par une enquête préliminaire pour "trafic d'influence", en lien avec les finances de son épouse la comédienne Rachida Khalil.
Air France-KLM (PARIS:AIRF) grapillait 0,13% à 11,73 euros, alors que son partenaire Etihad Airways progresse pour investir dans son Alitalia.
Générale De Santé SA (PARIS:GDSF) prenait 0,53% à 16,95 euros. Son actionnaire de contrôle vient d'annoncer qu'il prolongeait jusqu'à mardi la période d'exclusivité consentie à l'opérateur australien de cliniques Ramsay Healthcare et à Crédit Agricole Assurances pour présenter une offre de rachat ferme de sa société.