La Bourse de Paris a ouvert en hausse (+1,17%) jeudi, en attendant l'issue d'une réunion de la Banque d'Angleterre, principal rendez-vous d'une journée par ailleurs calme en raison d'un jour férié en France.
A 09H22 (07H22 GMT), l'indice CAC 40 prenait 50,68 points à 4.385,94 points. La veille, il avait fini dans le vert (+0,09%) pour la cinquième séance d'affilée.
"Les changements au sommet de la politique britannique seront interprétés jeudi sur les marchés avant une décision de la banque d'Angleterre sur ses taux d'intérêts", a estimé Jasper Lawler, un analyste de CMC Markets.
La Banque d'Angleterre (BoE) pourrait en effet assouplir sa politique monétaire afin de faire face à la détérioration des perspectives économiques du Royaume-Uni à la suite du vote des Britanniques en faveur d'une sortie de l'Union européenne (UE).
Les changements à la tête du gouvernement britannique continueront aussi à être suivis avec attention alors que la nouvelle Première ministre, Theresa May, entre dans le vif du sujet jeudi pour son premier jour à Downing Street, sous la pression de plusieurs dirigeants européens qui réclament un Brexit rapide.
"La Banque d’Angleterre tiendra aujourd’hui sa première réunion de politique monétaire post-Brexit. A défaut d'agir dès aujourd’hui, elle devrait au minimum préparer le terrain pour un assouplissement monétaire durant l'été. Nous estimons qu'elle abaissera ses taux directeurs à 0% pour tenter de défendre la croissance, faisant fi des risques de voir l'inflation s'accroître avec la chute de la livre sterling", ont également observé les économistes de Credit Mutuel CIC.
L'institution monétaire britannique "pourrait bien être la 55ème banque centrale à baisser ses taux depuis début 2015", a également noté John Plassard, directeur adjoint de Mirabaud Securities.
Selon lui, "toute déception pourrait être sanctionnée immédiatement par une baisse des indices".
Du côté des indicateurs, l'essentiel des publications sera concentré aux Etats-Unis, avec les prix à la production en juin et les demandes hebdomadaires d'allocation chômage.
Les résultats au deuxième trimestre aux Etats-Unis du géant bancaire JPMorgan Chase et de Delta Airlines seront également scrutés.
Sur le terrain des valeurs, le rebond des cours du pétrole profitait au secteur des matières premières. CGG (PA:GEPH) prenait 2,94% à 0,70 euros, Vallourec (PA:VLLP) 2,29% à 3,58 euros, Total (PA:TOTF) 1,75% à 44,26 euros et ArcelorMittal (AS:ISPA) 2,86% à 5,18 euros.
Les titres les plus cycliques continuaient aussi à récupérer du terrain, à l'instar de Renault (PA:RENA) (+2,54% à 75,41 euros), Peugeot (PA:PEUP) (+2,16% à 12,05 euros) et Faurecia (+2,60% à 32,34 euros).
Les valeurs bancaires avaient aussi le vent en poupe. Société Générale (PA:SOGN) gagnait 2,46% à 30 euros, BNP Paribas (PA:BNPP) 2,34% à 42,47 euros, Natixis 2,60% à 3,40 euros er Crédit Agricole (PA:CAGR) 2,01% à 7,97 euros.
Lagardère profitait (+2,63% à 21,85 euros) d'un relèvement de sa recommandation à "acheter" contre "neutre" par Goldman Sachs.
EDF (PA:EDF) montait de 1,33% à 11,09 euros alors que les tarifs réglementés de l'électricité, appliqués par le groupe à 28 millions de foyers, baisseront de 0,5% au 1er août, selon la ministre de l'Environnement et de l'Energie, Ségolène Royal.
Air France était stable à 5,89 euros. Le groupe a repoussé au 22 juillet la date butoir pour la signature du projet d'accord d'entreprise avec les personnels navigants (hôtesses et stewards) qui aurait dû intervenir mercredi, les organisations syndicales refusant de le signer en l'état.
Airbus (PA:AIR) bénéficiait (+1,30% à 53,81 euros) de la moisson de commandes engrangée au salon aéronautique de Farnborough, la dernière portant sur 30 A321 LR par Norwegian.
Latécoère prenait 0,60% à 3,36 euros après la confirmation de la nomination de Yannick Assouad au poste de directrice générale, patronne de la branche cabine de Zodiac Aerospace, en remplacement de Frédéric Michelland à partir du 2 novembre 2016.