PARIS (Reuters) - La Commission de régulation de l'énergie propose au gouvernement une hausse de 5,9% TTC des tarifs régulés de l'électricité à compter du 1er mars prochain, a déclaré jeudi un porte-parole de la CRE.
L'autorité administrative doit délibérer le 7 février.
Cette hausse, la plus forte de ces dernières années, concernerait tous les consommateurs résidentiels abonnés au tarif bleu d'EDF (PA:EDF) (soit 25,6 millions de foyers), ainsi que les petits professionnels (3,2 millions).
Hors taxes, cette hausse s'élèverait à 7,7%.
En pleine crise des "Gilets jaunes" lancée en novembre sur le thème du pouvoir d'achat, le gouvernement avait fait savoir en décembre que les tarifs de l'électricité et du gaz n'augmenteraient pas cet hiver.
Joint par Reuters, le ministère de la Transition écologique a réitéré cet engagement.
L'exécutif "confirme qu'il fera ainsi usage des délais prévus par la loi afin de protéger les foyers français, notamment les plus modestes, d’une trop forte hausse de leur facture d'électricité dans une période de consommation élevée", précise-t-on au ministère.
"Si elle venait à se confirmer, la hausse des tarifs (...) serait due principalement à une hausse des prix de marché de gros de l’électricité, ainsi qu’à une augmentation du prix des capacités électriques, qui reflète la situation de tension sur la sécurité d’approvisionnement", ajoute-t-on.
Le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, a fait remarquer en décembre que le coût de l'électricité devrait à un moment donné être répercuté sur les factures des ménages français.
Les concurrents d'EDF ont régulièrement attaqué devant le Conseil d'Etat les gels de tarifs survenus ces dernières années.
(Geert de Clercq, Jean-Michel Bélot et Elizabeth Pineau, avec Simon Carraud, édité par Bertrand Boucey)