PARIS (Reuters) - Club Méditerranée, qui s'apprête à passer sous pavillon chinois, a publié vendredi un chiffre d'affaires stable à taux de change constants au titre du premier trimestre de son exercice décalé.
Le Club a enregistré, entre novembre 2014 et janvier 2015 un volume d'activité de ses villages, baromètre surveillé par le marché, de 358 millions d'euros, en repli de 0,3% à taux de change constants (+1,6% en données publiées).
Le chiffre d'affaires global du groupe est resté stable (-0,1%) à changes constants à 350 millions d'euros (+1,7% en données publiées).
Les réservations pour l'hiver cumulées au 14 février reculent de 0,4% à changes constants, le dynamisme de la zone Amériques (+7,8%) étant contrebalancé par une quasi-stabilité des réservations en Asie (+0,5%).
Certaines destinations comme la Malaisie ont été affectées par les catastrophes aériennes, tandis que l'île Maurice a pâti des craintes du virus Ebola.
En Europe-Afrique, les réservations accusent un recul de 1,4%, avec une dégradation du marché français.
A l'issue d'une homérique bataille, la plus longue de l'histoire boursière française, le milliardaire chinois Guo Guangchang, à la tête du conglomérat Fosun, l'a emporté sur le financier italien Andrea Bonomi pour le rachat du Club.
Pour gagner le contrôle du groupe, Fosun a dû relever son offre à 24,60 euros, valorisant l'entreprise à 939 millions d'euros, un prix jugé unanimement très élevé pour un groupe qui a accumulé les pertes et n'a pas versé de dividende depuis 2001.
Le PDG du Club, Henri Giscard d'Estaing, doit maintenant s'atteler au redressement de l'entreprise via un développement principalement axé vers la Chine.
La société Gaillon Invest II, véhicule d'investissement de Fosun, a recueilli 92,81% du capital à l'issue de son offre qui a été rouverte par l'Autorité des marchés financiers (AMF) jusqu'au 5 mars, date à laquelle le Club pourrait être retiré de la cote.
(Pascale Denis, édité par Dominique Rodriguez)