🚀 L’IA ProPicks rapporte +34,9%!Lire plus

Le britannique Pearson veut tourner la page des éditions Penguin

Publié le 18/01/2017 17:42
Livres de l'éditeur Penguin dans une librairie de Londres le 2 octobre 2012 (Photo LEON NEAL. AFP)
PSON
-

Livres de l'éditeur Penguin dans une librairie de Londres le 2 octobre 2012 (Photo LEON NEAL. AFP)

En difficulté, le groupe britannique Pearson (LON:PSON) a entamé des discussions avec son partenaire allemand Bertelsmann pour lui céder ses parts dans la grande maison d'édition Penguin Random House, qui publie entre autres la fameuse saga Game of Thrones aux Etats-Unis.

Pearson plongeait de 28% à la Bourse de Londres à une heure de la clôture, après avoir en outre averti sur ses résultats.

Présenté comme "le plus important groupe d'édition grand public du monde" et né de la fusion en 2013 des activités éditoriales de Bertelsmann (Random House) et du britannique Pearson (Penguin), Penguin Random House est actuellement détenu à 53% par le premier et à 47% par le second.

Hormis la monumentale série d'héroïc fantasy Game of Thrones pour le marché américain, Penguin Random House publie dans le monde entier des auteurs à succès comme John Grisham (La firme) ou Paula Hawkins (La fille du train).

Ce groupe anglo-saxon - dont ne fait pas partie Random House Allemagne - regroupe 250 maisons d'édition, publiant plus de 15.000 nouveautés chaque année et générant 3,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel.

Pearson a annoncé mercredi qu'il allait actionner une clause qui lui permettait de sortir du capital de Penguin Random House, afin de se renflouer au moment où il connaît une passe difficile.

"Nous prévoyons d'actionner la clause de sortie de notre part de 47% dans Penguin Random House auprès de notre partenaire dans la coentreprise, Bertelsmann, en vue de céder notre part", a expliqué le groupe britannique dans un communiqué.

Bertelsmann s'est dit immédiatement ouvert à la discussion: "Nous sommes prêts à augmenter nos parts dans Penguin Random House, pourvu que les conditions financières soient raisonnables", a déclaré dans un communiqué distinct le patron du groupe allemand, Thomas Rabe, sans donner de valeur chiffrée.

Augmenter ses parts dans Penguin Random House permettrait entre autres à Bertelsmann de renforcer encore sa présence aux Etats-Unis.

Un porte-parole de Pearson interrogé par l'AFP a précisé que des discussions étaient en conséquence déjà ouvertes entre les deux partenaires. Il a ajouté qu'elles pourraient prendre "quelques mois", sans indiquer quelle fourchette de prix Pearson visait.

- On cède le meilleur ? -

Cette annonce s'inscrit dans une série de mesures prises par Pearson pour "rebâtir son portefeuille et sa structure capitalistique", au moment où ses comptes souffrent des difficultés de son activité éducative à haute valeur ajoutée aux Etats-Unis.

Cette activité en particulier a vu ses revenus chuter de 18% en 2016 sur fond de difficultés face au passage au numérique et Pearson a averti que l'année 2017 se présentait de façon très mitigée. Il a prévenu que son profit hors éléments exceptionnels risquerait d'être inférieur de 180 millions de livres pour cette année (205 millions d'euros), par rapport à ce qu'il avait espéré en début d'année dernière.

Ces diverses annonces inquiétaient les investisseurs, qui cédaient son titre à tour de bras: l'action chutait de 28,59% à 577 pence vers 15H30 GMT à la Bourse de Londres.

"La décision des dirigeants de céder la meilleure partie de son activité pour pouvoir se concentrer sur la plus faible semble étrange, au vu de l'ampleur des changements à l’œuvre dans le marché de l'éducation", a expliqué Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK.

Il a ajouté que Pearson aurait besoin d'autre chose qu'un coût de baguette magique à la Harry Potter, dont Penguin vend les livres audios, pour "remettre d'aplomb une activité dont il cède le meilleur, sans se convertir de façon plus franche à la révolution numérique".

Pearson s'est recentré sur le secteur éducatif après avoir vendu en 2015 le Financial Times et sa part dans The Economist, alors que son partenaire allemand Bertelsmann est un grand groupe privé de médias, propriétaire notamment de RTL, M6 et de nombreux magazines comme Geo ou Gala.

Pearson avait annoncé en janvier 2016 la suppression de 4.000 postes, afin de faire face au ralentissement de la demande dans l'éducation.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés