Investing.com – Après avoir chuté de près de 1% en clôture hier, le CAC 40 se montre hésitant ce mardi à l’ouverture, les investisseurs s'inquiétant du ralentissement de la croissance mondiale et des décisions futures des banques centrales.
Les données publiées plus tôt dans la session ont montré que les commandes d'usines allemandes ont chuté de 0,4 % en avril, une amélioration par rapport à la chute dramatique révisée de 10,9 % le mois précédent, mais toujours indicative des difficultés du secteur industriel dans la plus grande économie d'Europe, ce qui pénalise le CAC 40 comme les autres indices européens.
L'indice PMI composite final, considéré comme un bon indicateur de la santé économique globale, publié lundi, a montré que l'activité commerciale dans la zone euro a été soutenue le mois dernier par l'industrie dominante des services de l'Union, qui a compensé le déclin croissant du secteur manufacturier.
De l'autre côté de l'Atlantique, l'activité du secteur des services aux États-Unis a à peine progressé en mai, ce qui laisse penser que la forte croissance enregistrée récemment dans ce secteur important pourrait maintenant s'essouffler face à la hausse des taux d'intérêt et à l'inflation élevée. Cela a également impacté le CAC 40 négativement.
Les marchés s'attendent de plus en plus à ce que la Réserve fédérale interrompe ses hausses de taux la semaine prochaine, mais la Banque centrale européenne semble encore à des mois d'en faire autant, l'inflation restant un problème majeur, ce qui constitue un frein évident pour le CAC 40 et les bourses européennes en général.
Lundi, la présidente Christine Lagarde a en effet renforcé les attentes de nouvelles hausses de taux - la BCE se réunit également la semaine prochaine - en déclarant qu'il était trop tôt pour parler d'un pic de l'inflation de base, malgré des "signes de modération".
Enfin, d’un point de vue graphique, la zone de 7200 points est désormais une résistance immédiate pour le CAC 40.