Les actions des sociétés d'uranium ont connu une volatilité suite à l'annonce que le gouvernement canadien envisage des taxes à l'exportation sur plusieurs matières premières majeures, dont l'uranium et le pétrole, en réponse aux menaces de tarifs douaniers des États-Unis. Cette évolution a particulièrement affecté des titres tels que Cameco Corp. (NYSE:CCJ), Energy Fuels (NYSE:UUUU) et Uranium Energy (NYSE:UEC).
Selon un rapport de Bloomberg citant des responsables au fait des discussions, des membres de l'administration du Premier ministre Justin Trudeau évoquent la possibilité d'imposer des taxes à l'exportation sur des matières premières comme l'uranium, le pétrole et la potasse en dernier recours. Cette réflexion intervient alors que le président entrant Donald Trump a laissé entendre qu'il pourrait introduire de larges tarifs douaniers. Avant d'envisager des taxes à l'exportation, qui augmenteraient les coûts pour les consommateurs et les entreprises américains, le Canada est plus susceptible de mettre en place des tarifs de rétorsion sur les produits fabriqués aux États-Unis et d'exercer un contrôle des exportations sur certains produits spécifiques.
Le gouvernement canadien pourrait également chercher à étendre ses pouvoirs en matière de contrôle des exportations dans une prochaine mise à jour fiscale et économique prévue lundi. En tant que plus grand fournisseur extérieur de pétrole aux États-Unis, des taxes canadiennes à l'exportation pourraient avoir un impact significatif sur les raffineries américaines, en particulier dans le Midwest, qui dépendent du pétrole brut canadien pour près de la moitié de leur production.
L'uranium, une autre exportation canadienne importante, sert de principale source étrangère de combustible pour les centrales nucléaires américaines. Le Département de la Défense des États-Unis a également investi dans des projets canadiens de cobalt et de graphite pour réduire la dépendance vis-à-vis des chaînes d'approvisionnement chinoises.
Bien que certains analystes s'attendent à ce que Trump puisse exempter les matières premières de ses tarifs proposés de 25% sur les marchandises en provenance du Mexique et du Canada, des responsables canadiens ont déclaré qu'une réponse serait nécessaire si l'énergie était exemptée alors que d'autres produits seraient ciblés. Un tel scénario pourrait conduire à la mise en place de taxes à l'exportation par le Canada.
Cependant, l'idée de taxes à l'exportation a rencontré une opposition au niveau national. La première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, et le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, ont tous deux exprimé leur forte désapprobation de telles mesures, soulignant une préférence pour des solutions diplomatiques plutôt que des tarifs qui pourraient augmenter le coût de la vie.
L'utilisation de taxes à l'exportation présenterait également un risque important pour l'économie canadienne, les produits énergétiques représentant environ 30% de ses exportations vers les États-Unis. Cameco Corp., le deuxième plus grand producteur d'uranium du Canada, vend principalement son uranium et ses services de combustible aux centrales nucléaires des Amériques. La production nationale d'uranium aux États-Unis étant minime, la dépendance aux importations est substantielle.
L'ancien négociateur en chef du commerce, Steve Verheul, a mentionné la possibilité pour le Canada d'utiliser des taxes à l'exportation comme outil de négociation si des tarifs étaient imposés. La ministre des Finances, Chrystia Freeland, a également indiqué que des représailles impliquant des matières premières avaient été discutées avec les premiers ministres provinciaux.
Malgré ces discussions, le gouvernement de Trudeau vise à éviter une guerre commerciale avec les États-Unis et prévoit de faire des annonces sur la sécurité des frontières pour répondre aux préoccupations concernant la migration et le trafic de fentanyl. Le Canada est une source moins importante de ces problèmes par rapport au Mexique, selon les données du gouvernement américain.
Cet article a été généré et traduit avec l'aide de l'IA et revu par un rédacteur. Pour plus d'informations, consultez nos T&C.