Après deux années de bras de fer commercial, Américains et Chinois sont enfin parvenus à signer un accord préliminaire, le premier volet d’un accord plus global. Qualifié de « pas de géant » dans la réduction des déséquilibres globaux entre les deux superpuissances, cet accord de « Phase 1 » repose avant tout sur les bonnes intentions des deux belli-gérants. Ainsi, d’un côté, le Président Trump renonce à mettre en place de nouveaux droits de douane punitifs sur les importations chinoises. De l’autre côté, les Chinois s’engagent à augmenter leurs importations de produits américains, soit environ 200 milliards de dollars supplémentaires sur deux ans.
Malgré cette avancée, la guerre commerciale est loin d’être finie. Place désormais à la « Phase II » des négociations qui s’annoncent très difficiles. En effet, le contentieux va se porter dorénavant sur la propriété intellectuelle, sur la gestion du yuan et surtout sur les aides publiques aux entreprises chinoises. Si des progrès juridiques peuvent venir au niveau de la propriété intellectuelle, on voit mal comment une issue peut, par exemple, voir le jour au sujet des subventions publiques qui font partie des instruments de gestion préférés de Pékin.