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L’économie mondiale tient le coup (Edmond de Rothschild)

Publié le 18/11/2019 14:55
© Reuters.
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Le PIB est ainsi sorti à +0,1%, contre des attentes de -0,1%, et après une révision à la baisse du 2ème trimestre à -0,2%. Le rythme de croissance en glissement annuel reste cependant limité à +0,5%. Les incertitudes sur le Brexit et sur la guerre commerciale continuent de pénaliser la croissance allemande. L’Allemagne pâtit toujours de sa dépendance au secteur automobile qui fait face à un ralentissement mondial. Il est à noter sur ce point que l’administration américaine devrait annoncer prochainement sa décision de reporter l’augmentation des droits de douane sur les importations automobiles en provenance de l’Union Européenne. Ceci éviterait ainsi à l’économie européenne, et en particulier à l’industrie allemande, un choc additionnel qui viendrait pénaliser davantage la croissance.

Afin de contrer le ralentissement de la croissance allemande, le projet de budget 2020, validé par un comité du parlement allemand, intègre une hausse des dépenses de 1,1%, atteignant 362 milliards d’euros (pour 360 milliards d’euros évoqués en septembre par le ministre des Finances Olaf Scholz). Le budget passera au vote au Bundestag d’ici fin décembre. Un accord entre les deux partis de la coalition du gouvernement allemand a aussi été trouvé sur un mécanisme de complément des retraites pour les faibles revenus.

Ces mesures de soutien resteront donc contenues malgré les perspectives économiques dégradées et les appels de la Commission Européenne et de la Banque Centrale Européenne à une politique de relance budgétaire.

Aux Etats-Unis, le président Trump a soufflé le chaud et le froid sur les marchés dans ces diverses communications à propos de la guerre commerciale avec la Chine. Les concessions chinoises lui semblent insuffisantes à ce stade, mais elles pourraient s’étoffer afin de permettre l’émergence d’un accord. Les chiffres économiques chinois pointent en effet toujours vers un ralentissement, ce qui met en difficulté le gouvernement. Les prix à la consommation augmentent fortement, justifiés par la hausse des prix du porc. La production industrielle d’octobre a nettement déçu (4,7% en glissement annuel contre 5,8% en septembre), et l’investissement continue de ralentir (5,2% contre 5,4% en septembre), tandis que les ventes au détail touchent leur point bas historique atteint en avril (7,2% vs 7,8% en septembre). Le climat social restant tendu, Pékin a donc plus que jamais besoin de soutenir le rythme de croissance de son économie, ce qui nécessitera une trêve durable dans la guerre commerciale.

Au Japon, le PIB au 3ème trimestre subit indirectement les effets de la guerre commerciale sino-américaine, mais la croissance a rebondi en glissement annuel (1,4% contre 0,8% au 2nd trimestre 2019) grâce à un effet de base favorable et au support temporaire lié à des achats anticipés en amont de la mise en place de la hausse de la TVA le 1er octobre.

Au Royaume-Uni, l’incertitude induite par le Brexit devrait se dissiper après les élections du 12 décembre, quel que soit le gagnant. Un stimulus fiscal significatif est en effet anticipé, les deux partis souhaitant augmenter les dépenses gouvernementales.

Du côté des banques centrales, aux Etats-Unis et en zone euro, les banquiers centraux ont défendu le caractère « adapté » de leurs politiques monétaires, la France et les Pays-Bas ayant insisté sur la nécessité de ne pas aller trop loin dans l’utilisation des outils non conventionnels. La Réserve Fédérale a pour sa part évoqué la bonne santé de l’économie soutenue par un marché du travail dynamique et une consommation en hausse. Ses baisses des taux directeurs seraient terminées sauf en cas de dégradation de la conjoncture économique.

Au niveau des entreprises, la période de publication des résultats aux Etats-Unis touche à sa fin, rassurant les marchés avec en moyenne une stagnation des croissances de bénéfices, alors que ceux-ci étaient attendus en baisse de 3% au 3ème trimestre. Les chiffres d’affaires sont pour leur part en hausse de 4%, soit un niveau proche de la croissance moyenne de 4,3% dans le cycle depuis 2009.

Actions européennes Une nouvelle semaine marquée par les évolutions sur le front des tensions commerciales, avec une vague de froid qui succède à une poursuite de la dynamique haussière. Après la récente amélioration du sentiment sur l’environnement macroéconomique en Allemagne et la très légère amélioration du PMI manufacturier pour le mois d’octobre, l’indice ZEW ressort nettement au-dessus des attentes pour le mois de novembre et encourage par ailleurs une première partie de semaine enthousiaste. Retour de la frilosité sur fond de durcissement des propos du président Trump dans le cadre des négociations avec la Chine en milieu de semaine, et l’ensemble des secteurs traditionnellement sensibles à cette thématique a fait l’objet de prises de bénéfice généralisées, à l’image de l’automobile et de la chimie. Dans un mouvement plus généralisé de retour de l’aversion au risque, le secteur bancaire a également été pénalisé, à l’image de Deutsche Bank (DE:DBKGn) ou d’ABN AMRO (AS:ABNd) après des publications décevantes. Sur le front des valeurs, Iliad (PA:ILD) s’est envolée, portée par des solides résultats tirés par les recrutements dans la fibre et l’annonce du lancement d’une OPRA pour 1,4 milliard d’euros. La performance meilleure qu’attendue du 4ème trimestre permet également à Infineon (DE:IFXGn) d’afficher une solide performance. Dans le secteur du luxe les valeurs ont profité des bons chiffres de Burberry (LON:BRBY).

En revanche, Continental (DE:CONG), dont les chiffres du 3ème trimestre étaient pourtant déjà connus, souffre après avoir adopté une tonalité prudente sur les perspectives de marché 2020 et après ne pas avoir fourni de précisions supplémentaires sur son plan de transformation 2022. De même, Daimler (DE:DAIGn) souffre après avoir ajusté ses prévisions de résultats 2020/22 dans les divisions Auto et Camions en raison d’un scénario de marchés plus conservateurs et des charges liées à l’électrification revues à la hausse. Prysmian est également sanctionné suite à ses chiffres au 3ème trimestre et à des guidances annuelles décevantes. Enfin, notons que le marché a sanctionné la grosse acquisition aux Etats-Unis de Saint-Gobain (PA:SGOB) dans le plâtre.

Actions américaines Les marchés américains ont clôturé quasi inchangés sur la semaine (le S&P 500 est en hausse de 0,1% tandis que le Nasdaq reste stable). Les sessions des derniers jours ont été particulièrement volatiles, les indices atteignant de nouveaux sommets dans la journée de mardi à mi-séance mais avec un net affaiblissement du momentum en fin de journée alors que les nouvelles sur la signature d’un accord sur la « trade war » continuent d’être mitigées. Lors de son discours au « Economic Club of New York », le président Trump a en effet assuré qu’un accord commercial était sur le point d’être conclu tout en affirmant qu’un échec provoquerait une augmentation presque automatique des droits de douane américains sur l’importation de produits chinois. Par ailleurs, la détérioration de la situation à Hong Kong a pesé sur le sentiment des investisseurs. Sur le plan sectoriel, la rotation « secteurs cycliques/secteurs défensifs » initiée en début novembre, s’est inversée sur la semaine, avec les services aux collectivités (+1,3%), l’immobilier (+1,3%) et la consommation de base (+0,8%) surperformant les financières (-0,7%), l’énergie (-1,9%), et la consommation discrétionnaire (-0,4%) à la clôture du 14 novembre.

Du coté des entreprises, l’actualité est restée très chargée. Dans les secteurs des semi-conducteurs Nvidia (NASDAQ:NVDA) et Applied Materials (NASDAQ:AMAT) ont publié des résultats supérieurs aux attentes. Parmi les résultats des titres du secteur IT, Cisco (NASDAQ:CSCO) a revu à la baisse ses estimés de croissance du chiffre d’affaires de son prochain trimestre, pointant un ralentissement global. NetApp dans le secteur des solutions de stockage et gestion des données a déçu sur ses publications de croissance du chiffre d’affaires mais a annoncé un net rebond de ses marges, qui lui ont permis de sortir une solide progression bénéficiaire. Dans la distribution, Walmart (NYSE:WMT) a sorti des résultats meilleurs que prévus. Par ailleurs, Carl Icahn aurait acquis une participation de 1,2 milliard de dollars américains dans Hewlett Packard. En parallèle, l’investisseur activiste souhaiterait pousser le groupe informatique à fusionner avec Xerox, dont il est également actionnaire. Qiagen dans le secteur du séquençage et des tests génétiques a fait l’objet de rumeurs de rachat potentiel d’un de ses concurrents, Thermo Fisher (NYSE:TMO).

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