PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent dans le rouge en début de séance jeudi, dans le sillage des places asiatiques, la prudence l'emportant malgré le record inscrit la veille à Wall Street, où l'indice Dow Jones a fini pour la première fois à plus de 22.000 points.
À Paris, le CAC 40 perd 0,2 % à 5.097,15 points à 07h45 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,4% et à Londres, le FTSE recule de 0,14%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en baisse de 0,19%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,37% et le Stoxx 600 de 0,18%.
En Asie, Tokyo a abandonné 0,25% (TFR) et Séoul a fini sur un repli de 1,68%, au plus bas depuis le 11 juillet, les valeurs technologiques asiatiques ayant subi des prises de bénéfice.
En attendant les résultats définitifs des enquêtes PMI dans les services en Europe, puis le chiffre hebdomadaire des inscriptions au chômage aux Etats-Unis et l'indice ISM du secteur tertiaire américain, les valeurs cycliques pèsent sur la tendance: l'indice Stoxx européen du pétrole et du gaz perd 0,85%, celui des banques 0,31%.
La séance est une nouvelle fois animée par les publications de résultats. Parmi les bancaires, Crédit agricole SA abandonne ainsi 0,74% en dépit de semestriels supérieurs aux attentes. De même, Axa, après une ouverture en hausse après avoir battu le consensus, cède 0,57%. UniCredit, en revanche, prend 3,91%.
Lanterne rouge de l'EuroStoxx 50, Siemens cède 2,63% après des trimestriels pénalisés par ses activités liées au secteur de l'énergie, qui occultent l'annonce de l'introduction en Bourse de sa division santé avant la mi-2018.
Parmi les grands groupes qui profitent en revanche de leurs publications Deutsche Telekom (DE:DTEGn) s'adjuge 1,06% après avoir battu le consensus et le distributeur britannique Next bondit de 9,39%, la plus forte hausse du Stoxx 600.
A Paris, Bic (+5,72%), en tête du SBF 120, bénéficie de la priorité donnée à la préservation de sa marge d'exploitation.
Sur le marché des changes, le dollar regagne un peu de terrain face à un panier de devises de référence et l'euro se stabilise autour de 1,1845 dollar.
La livre sterling, elle, reste proche du plus haut de onze mois touché mercredi, à quelques heures de la décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre, qui doit également publier son rapport trimestriel sur l'inflation. Les marchés n'anticipent aucune modification de taux mais surveilleront le détail des votes des membres du Comité de politique monétaire.
Les cours du pétrole restent orientés à la baisse, le rally entamé au début de la semaine dernière, qui a permis au prix du baril de remonter de près de 10%, semblant s'essouffler en raison des doutes persistants sur la réduction de l'offre de l'Opep. Après avoir touché mercredi un plus haut de dix semaines à 52,93 dollars, le Brent revient ainsi vers 52,10 dollars.
(Marc Angrand, édité par Benoît Van Overstraeten)