PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes ont clôturé en hausse vendredi après la publication de chiffres de l'emploi aux Etats-Unis bien meilleurs que prévu et d'indicateurs jugés positifs en zone euro.
À Paris, l'indice CAC 40 a fini en hausse de 0,65% (31,13 points) à 4.825,42 points. Le Footsie britannique a pris 0,67% et le Dax allemand a progressé de 0,20%.
L'indice EuroStoxx 50 a terminé sur un gain de 0,60%, le FTSEurofirst 300 de 0,70% et le Stoxx 600 de 0,59%.
Sur la semaine, le Footsie enregistre une hausse de 0,18%, tandis que le CAC 40 (-0,14%) et le Dax (-1,32%) sont dans le rouge.
L'indice Stoxx des 600 plus grandes valeurs de la zone euro affiche un repli hebdomadaire de 0,5%.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street gagnait plus de 0,8%.
Le département du Travail a fait état vendredi de 227.000 emplois non-agricoles créés le mois dernier par l'économie américaine, alors que les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un chiffre de 175.000. Toutefois, le taux de chômage, à 4,8%, est en légère hausse, et les salaires ont faiblement augmenté, ce qui suggère qu'il reste un peu de ressources inutilisées.
En Europe, la croissance du secteur des services dans la zone euro est restée stable en janvier à un niveau élevé, selon les résultats définitifs de l'enquête mensuelle Markit auprès des directeurs d'achats.
Les ressources de base ont perdu 2,66%, seul indice du Stoxx 600 à finir franchement dans le rouge. Le secteur a pâti de la décision de la banque centrale chinoise de relever ses taux d'intérêt à court terme, certains intervenants craignant un impact sur la demande de matières premières.
A l'inverse, l'assurance (+1,46), l'énergie (+1,39%) et les banques (+1,29%), ont réalisé les meilleures performances.
A Londres, Barclays (LON:BARC) a clôturé sur un gain de 3,40%, meilleure performance du Footsie.
A Francfort, Deutsche Bank (DE:DBKGn) a grimpé de 3,63%, deuxième progression du Dax et plus forte hausse de l'EuroStoxx50. Selon le Wall Street Journal, la banque s'apprête à réduire de jusqu'à 17% les effectifs de ses activités sur les marchés actions et de 6% ceux de ses activités obligataires.
A Milan, Intesa Sanpaolo (MI:ISP) a terminé sur un gain de 2,66%, deuxième hausse de l'EuroStoxx50. La première banque d'Italie par l'actif a déclaré qu'un éventuel rapprochement avec Generali (MI:GASI) (+0,27%) n'était qu'une "hypothèse de travail", entretenant ainsi le flou sur la possibilité d'une offre d'achat.
En revanche, à Madrid, Banco Popular (MC:POP) a fini en repli de 7,43%, signant la deuxième plus forte baisse du Stoxx 600. La sixième banque espagnole a publié une perte nette annuelle sans précédent de 3,5 milliards d'euros.
ArcelorMittal (AS:ISPA) a terminé en queue de peloton du CAC 40, avec un recul de 2,29%, tandis qu' Accor (PA:ACCP), avec une hausse de 2,88% a enregistré la plus forte hausse de l'indice.
Sur le marché des changes, le dollar limite son repli face à un panier de devises de référence, son indice évoluant aux alentours de 99,6340.
Sur le marché obligataire, le rendement de l'emprunt allemand à 10 ans, référence de la zone, a fléchi vers ses plus bas niveaux de la semaine après la publication des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis. Si les créations d'emploi ont été plus nombreuses que prévu en janvier, le taux de chômage en légère hausse et la faible augmentation des salaires, ce qui laisse penser que l'inflation par les salaires ne devrait pas être aussi forte que ne le pensaient certains investisseurs.
Sur le marché pétrolier, les cours progressent, les Etats-Unis ayant annoncé de nouvelles sanctions contre l'Iran. Le baril de Brent prend 0,55% à 56,87 dollars et le brut léger américain avance de 0,47% à 53,79 dollars.
(Avec Dhara Ranasinghe, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Juliette Rouillon)