PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes évoluent dans le rouge à la mi-journée après une matinée en dents de scie, un rebond lié aux propos de Mario Draghi ayant été de courte durée et n'ayant pas suffi à contrebalancer les lourds reculs enregistrés par plusieurs grands noms de la cote.
Wall Street est également attendue en baisse dans le sillage de sa séance de la veille.
Vers 12h00 GMT, le CAC 40 cède 0,88% (43,71 points) à 4.908,80 points à Paris, le Dax recule de 0,43% à Francfort et le FTSE abandonne 0,52% à Londres. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 et l'EuroStoxx 50 de la zone euro diminuent respectivement de 0,48% et 0,63%.
Dans un discours adressé aux membres de la commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, a une nouvelle fois déclaré jeudi que l'institution était prête à prendre de nouvelles mesures pour soutenir les prix et l'activité, en soulignant la faiblesse de l'un des indicateurs les plus suivis de l'évolution des prix dans la zone euro.
Aux valeurs, le titre Rolls-Royce plonge de 20,6%, son plus fort recul en séance en 15 ans et la plus forte baisse de l'indice FTSEurofirst 300, après avoir émis le quatrième avertissement sur ses résultats en un peu plus d'un an.
Pénalisés par leurs résultats trimestriels, les actions du groupe allemand de services aux collectivités RWE (DE:RWEG) et de l'assureur vie néerlandais Aegon trébuchent lourdement, abandonnant respectivement 9,2% et 7,6%.
A l'inverse de la tendance, le titre Amundi, qui fait ses débuts boursiers sous la forme de promesses d'action jusqu'à lundi prochain, s'échange à 46,65 euros vers 11h40 GMT, au-dessus de son prix d'introduction en Bourse (IPO) de 45 euros.
Les nouvelles déclarations de Mario Draghi laissant entrevoir un assouplissement quantitatif supplémentaire ont brièvement fait retomber l'euro sous le seuil de 1,07 dollar.
L'écart entre le rendement des obligations à cinq ans du Trésor américain et de la dette allemande à même échéance a bondi à 181 points de base, au plus haut depuis 1999.
Les cours du pétrole se stabilisent au lendemain d'une lourde chute, notamment sur des achats techniques.
(Jamie McGeever et Atul Prakash; Myriam Rivet pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)