(Reuters) - Les Bourses européennes restent orientées à la baisse à mi-séance et Wall Street devrait également ouvrir dans le rouge après l'annonce d'une dévaluation surprise du yuan chinois qui tire notamment vers le bas les valeurs de l'automobile et du luxe.
Le recul inattendu de l'indice allemand ZEW, qui mesure le sentiment des investisseurs, pèse aussi sur la tendance des places boursières.
À Paris, l'indice CAC 40 perd 67,37 points ou 1,30% à 5.128,04 points à 10h40 GMT. Le FTSE-100 cède 0,90% à Londres et le Dax-30 lâche 1,79% à Francfort, plombé par son compartiment automobile.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 1,23% et le FTSEurofirst 300 1,10%.
La Bourse d'Athènes fait exception avec une hausse de 1,5%, sous l'impulsion de son secteur bancaire, pour saluer l'annonce d'un accord entre la Grèce et ses créanciers internationaux sur un nouveau plan de sauvetage d'un montant d'environ 85 milliards d'euros.
A ce stade, les futures sur indices signalent une ouverture de Wall Street en baisse d'environ 0,6%, là aussi en réaction à la dévaluation en Chine.
Trois jours après l'annonce d'une chute des exportations en juillet, la Banque populaire de Chine (BPC) a pris les marchés de court en abaissant de 2% le point médian de la bande de fluctuation quotidienne autorisée du yuan à 6,2298 pour un dollar contre 6,1162 lundi. La devise chinoise a dans la foulée touché un point bas de près de trois ans face au dollar, Pékin ayant par cette décision mis fin à sa politique du yuan fort.
En Europe, la nouvelle a fait décrocher les valeurs exportatrices liées à la Chine, notamment dans l'automobile dont l'indice sectoriel décroche de 3,7%. Daimler (XETRA:DAIGn), Volkswagen (XETRA:VOWG), Porsche et BMW (XETRA:BMWG) accusent des baisses de plus de 4% à Francfort et à Paris PSA (PARIS:PEUP) Peugeot Citroën régresse de 3,70%.
Dans le luxe, Swatch Group lâche 4,1%, LVMH 3,7% et Richemont 2,9%, contribuant à un recul de 1,7% de l'indice des biens personnels et domestiques.
Les groupes miniers BHP Billiton (-3,1%), Glencore (-2,6%) et Rio Tinto (LONDON:RIO) (-2,0%) payent aussi leur exposition au marché chinois et l'indice sectoriel des ressources de base perd 2%.
Egalement malmené, le leader mondial de l'intérim Adecco perd 2,6% sur le marché suisse après la publication d'un bénéfice trimestriel inférieur aux attentes et des inquiétudes sur ses marges.
Contre la tendance, le fabricant de grues finlandais Konecranes bondit de 22% après l'annonce d'un projet de fusion avec l'américain Terex.
En tête des hausses de l'EuroFirst 300, la Banque nationale de Grèce gagne 7,5% dans la perspective d'une recapitalisation des banques grecques avant la fin de l'année dans le cadre du nouveau plan d'aide.
Après leur rebond de près de 4% la veille, les cours du pétrole retombent avec le Brent qui cède 1,3% pour revenir sous les 50,00 dollars le baril.
L'euro/dollar est peu changé autour de 1,1030.
(Véronique Tison pour le service français, avec Sudip Kar-Gupta à Londres, édité par Benoît Van Overstraeten)