PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent mardi en baisse modérée vers la mi-séance, pénalisées par les valeurs minières et un nouveau recul des cours du pétrole après leur vif rebond de la veille.
Wall Street est attendue en léger repli, signalent les futures sur indices new-yorkais, avec des investisseurs qui ne cessent de s'interroger sur le calendrier qu'adoptera la Réserve fédérale pour les hausses de taux à venir.
En Europe, le CAC 40 parisien perd 12,03 points (0,28%) à 4.286,67 vers 11h20 GMT. Le Dax à Francfort cède au même moment 0,66% et le FTSE à Londres se replie de 0,45%.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro et le FTSEurofirst 300 abandonnent chacun autour de 0,3%.
Aux valeurs, BHP Billiton recule plus de 4% à Londres. Touché de plein fouet par l'effondrement des cours des ressources de base, le premier groupe minier mondial a fait état d'une perte nette de 5,67 milliards de dollars (5,14 milliards d'euros) au premier semestre de son exercice fiscal 2016, sa première perte en plus de 16 ans.
L'indice des ressources de base accuse la plus forte baisse sectorielle en Europe (-2,25%).
Si le secteur bancaire dans son ensemble paraît se stabiliser, tel n'est pas le cas pour Standard Chartered (L:STAN), qui accuse l'un des plus fortes baisses en Europe (-5,7%).
StanChart a vu son bénéfice fondre de 84% en 2015, à un plus bas depuis 1998, la baisse des marchés financiers, la chute des cours des matières premières et des dépréciations pour créances douteuses ayant continué de peser sur l'activité de la banque britannique, très active dans les marchés émergents.
Le ralentissement des marchés émergents, à commencer par la Chine, explique largement pourquoi le climat des affaires en Allemagne a enregistré une baisse plus marquée que prévu en février, reculant pour le troisième mois consécutif pour revenir à son niveau le plus bas depuis plus d'un an.
La publication de ces données a eu pour effet de faire baisser l'euro sous la barre de 1,10 dollar pour la première fois depuis près de trois semaines.
Toujours sur le marché des changes, la livre sterling se stabilise après avoir touché lundi un creux de 7 ans face au billet vert, à 1,4130 dollar. en raison de craintes d'une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne.
Après son envol de lundi, le pétrole baisse à nouveau. Le baril de Brent et le brut léger américain ont cédé jusqu'à plus de 2% sur des craintes d'une offre encore plus abondante en raison de l'augmentation de la production de l'Iran mais atténuent leurs pertes à l'heure de la mi-séance en Europe.
(Patrick Vignal pour le service français)