PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes étaient en repli modéré lundi vers la mi-séance et Wall Street est attendue en légère baisse à l'ouverture, marquant ainsi une pause après leur poussée de ces dernières semaines, sous le coup de la forte baisse des valeurs minières, bancaires et pétrolières et d'un plongeon de l'action EDF (PA:EDF).
À Paris, le CAC 40 perd 0,29% (-13,03 points) à 4.556,63 points vers 10h45 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 0,47% et le FTSE recule de 0,23% à Londres. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 cède 0,18% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,44%. Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en repli de 0,1%.
Après avoir bondi de 19,5% sur les deux dernières semaines, l'indice regroupant les valeurs européennes liées aux matières premières plonge de 2,96%, plus forte baisse sectorielle, sous le coup d'un mouvement de prises de bénéfices et d'interrogations sur la vigueur de la demande chinoise jusqu'à la fin de l'année.
L'indice reste en hausse de plus de 20% depuis le début de l'année, affichant de loin la meilleure performance sectorielle sur la période.
Sous le coup notamment du recul de 4,2% de l'action Standard Chartered (LON:STAN) et de 2,9% du titre UniCredit, l'indice bancaire perd 0,95%. Le compartiment pétrolier, autre baisse prononcée, abandonne 1,1%, pâtissant du repli de quelque 1% des cours du pétrole.
La baisse de l'or noir, qui intervient après trois semaines de hausse, est peut-être freinée par le celle du dollar, qui perd 0,25% face à un panier de devises internationales. L'euro progresse face au billet vert malgré une détérioration inattendue du climat des affaires en Allemagne en avril.
Dans ce contexte de recul des marchés actions, les investisseurs se tournent vers le marché obligataire, avec une hausse de 0,1% des prix des Bunds.
EDF perd 7,56% à Paris, la plus forte baisse de l'indice paneuropéen Stoxx 600, après que l'électricien français a annoncé vendredi soir une série de mesures pour renforcer sa structure financière, dont une augmentation de capital de quatre milliards d'euros, mais aussi le report de sa décision sur son investissement dans le coûteux projet nucléaire britannique d'Hinkley Point.
(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Véronique Tison)