PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont ouvert en nette hausse dans le sillage de Wall Street et des places asiatiques alors que les ministres des Finances et les banquiers centraux des pays du G20 se réunissent vendredi et samedi à Shanghaï pour discuter des moyens de calmer les marchés et de relancer la croissance.
Après les récentes turbulences sur les marchés financiers internationaux, les investisseurs espèrent du G20 des mesures de soutien coordonnées à même d'éviter que le ralentissement de l'économie mondiale ne s'aggrave. Mais de telles attentes ont souvent été déçues par le passé.
À Paris, l'indice CAC 40 gagne 1,96% à 4.331,80 points vers 08h40 GMT. À Francfort, le Dax progresse de 2,24 % et à Londres, le FTSE prend 1,28%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 1,86% et le FTSEurofirst 300 de 1,83%.
La Bourse de Tokyo a clôturé sur un plus haut de près de trois semaines tandis que les Bourses chinoises ont rebondi de 1% au lendemain d'un plongeon de plus de 6%.
En Europe, tous les secteurs sont dans le vert mais celui des ressources de base continue de bénéficier du raffermissement des cours des métaux et affiche une progression de plus de 2,5%.
Le secteur des valeurs pétrolières et gazières est soutenu par la fermeté des cours du pétrole et progresse de 2,2%.
Les publications de résultats animent toujours le marché.
La compagnie pétrolière Eni, qui annoncé vendredi une baisse de 20% de ses investissements en 2016 après avoir enregistré au quatrième trimestre 2015 une perte nette en raison de la chute des cours du pétrole, bondit de plus de 3%.
Le chimiste allemand, qui a prévenu vendredi que son bénéfice d'exploitation allait reculer cette année en raison de la chute des cours du pétrole et de la faiblesse de la demande en Chine, gagne plus de 1,7% après avoir relevé son dividende.
Telefonica (MC:TEF) cède près de 0,5% après avoir annoncé vendredi une chute de 17,2% de son bénéfice brut l'année dernière, à 11,41 milliards d'euros, un niveau inférieur aux attentes des analystes, en raison de charges exceptionnelles.
Sur le marché pétrolier, les cours du brut restent soutenus par la perspective d'une nouvelle rencontre des pays producteurs d'ici la mi-mars.
Le contrat avril sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagne 0,64% à 33,28 dollars le baril. Le Brent de la mer du Nord progresse de 0,31% à 35,39 dollars.
L'euro reste sous pression contre la devise américaine à 1,1021 dollar, pénalisé par une nouvelle dégradation des anticipations d'inflation à long terme au sein de la zone monétaire.
Le point mort d'inflation anticipé à cinq ans dans cinq ans, que la Banque centrale européenne (BCE) présente comme l'un de ses principaux baromètres des anticipations d'évolution des prix, est tombé sous 1,40%.
En France, l'inflation est repassée en territoire négatif en rythme annuel en février, pour la première fois depuis le mois de mars 2015, selon des données provisoires publiées vendredi par l'Insee.
La première estimation des chiffres de l'inflation en Allemagne pour la même période sera publiée à 13h00 GMT.
La livre sterling, qui se reprend par rapport à un creux de sept ans touché mercredi sur fond de craintes d'une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, devrait toutefois enregistrer sa plus forte baisse hebdomadaire depuis avril 2009.
(Marc Joanny pour le service français)