(Reuters) - Après une ouverture en hausse, les Bourses européennes reculent après trois quarts d'heure d'échanges vendredi, les gains du secteur de la santé étant annulés par le repli des bancaires et pétrolières, alors que le dollar marque le pas en ce long week-end de Thanksgiving.
À Paris, le CAC 40 perd 0,13% à 4.536,90 points vers 08h30 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,15% et à Londres, le FTSE est stable, soutenue par les minières, les cours du zinc ayant atteint des pics de neuf ans.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,13%, le FTSEurofirst 300 de 0,11% et le Stoxx 600 de 0,18%.
La Bourse de Tokyo a terminé en progression de 0,26% et Wall Street connaîtra une séance écourtée et probablement peu active ce vendredi, avec une clôture à 18h00 GMT, après avoir été fermée jeudi pour la fête de Thanksgiving.
La santé gagne 0,57%, dopée par Actelion qui bondit de 8,8%, plus forte hausse de l'EuroFirst 300, à la suite d'une information de Bloomberg selon laquelle le géant américain Johnson & Johnson a approché le groupe suisse de biotechnologies en vue d'un éventuel rachat.
Le secteur bancaire et celui des valeurs liées à l'énergie perdent en revanche respectivement 0,63% et 0,74%. Les cours du pétrole abandonnent plus de 1%, sous le coup du dollar fort, de l'augmentation de l'offre saoudienne et d'une baisse des importations chinoises, en attendant la réunion de l'Opep prévue la semaine prochaine sur une réduction de la production du cartel.
Banca Monte dei Paschi di Siena (MI:BMPS) recule de 5,5%. Ses actionnaires ont donné leur aval à la recapitalisation du groupe.
Le dollar se stabilise face à un panier de devises de référence mais se maintient à ses pics de huit mois face au yen et à l'euro, dopé depuis l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis le 8 novembre par une remontée spectaculaire des taux de rendements du Trésor américain.
Les investisseurs espèrent que le programme avancé par le président élu de baisses d'impôts, de hausse des dépenses d'infrastructure et d'une réglementation allégée pour les banques relance la croissance et l'inflation.
Depuis la victoire de Donald Trump, le dollar a pris 3,8% face à un panier de devises de références, affectant les marchés émergents.
"La tendance (haussière du dollar) devrait se prolonger avec la perspective de voir la Réserve fédérale relever ses taux en décembre et des marchés qui tablent sur la mise en oeuvre par le président élu de ses projets de relance budgétaire et de baisse des impôts", écrit le broker basé à Singapour UOB Group.
Sur le marché obligataire, le rendement des obligations allemandes à court terme ont atteint des plus bas record et s'apprêtent à accuser leur plus forte baisse sur deux semaines depuis trois ans, reflétant la demande de dette bien notée dans le contexte actuel de hausse généralisée des rendements obligataires.
L'or reste sous pression, à ses plus bas niveau depuis février et en recul de 7,6% depuis le résultat de l'élection américaine du 8 novembre.
(Juliette Rouillon pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten)