PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé mercredi en baisse, même si elles ont un peu limité leurs pertes dans l'après-midi avec la progression de Wall Street, sur des marchés s'attendant à un durcissement des politiques monétaires aussi bien en Europe qu'aux Etats-Unis.
À Paris, le CAC 40 a terminé en recul de 0,29% (13,14 points) à 4.489,95 points. Le Footsie britannique, qui a atteint un plus haut de 18 mois mardi, s'est replié de 0,58% et le Dax allemand a perdu 0,32%. L'indice EuroStoxx 50 a cédé 0,11%, le FTSEurofirst 300 0,44% et le Stoxx 600 0,55%.
La Bourse de New York, soutenue par la hausse des cours du pétrole, gagnait 0,5% au moment de la clôture européenne, après deux séances de baisse.
Même si la Banque centrale européenne a démenti, les investisseurs accordent de la crédibilité à une dépêche de Bloomberg selon laquelle la BCE projetterait de réduire progressivement son programme de rachat d'actifs.
Aux Etats-Unis, un nombre croissant de responsables de la Réserve fédérale plaident pour un tour de vis monétaire d'ici la fin de l'année.
Les valeurs financières, banques et assurances, qui profiteraient d'une hausse des taux ont affiché les meilleures performances sectorielles en Europe, avec des gains de 1,42% et 1,02% respectivement. A l'inverse, le secteur immobilier et celui des services aux collectivités, qui seraient pour leur part pénalisés, ont été parmi les moins performants, avec des reculs respectifs de 2,93% et 2,06%.
SFR (PA:SFRGR) a perdu 4,37% au lendemain du revers infligé par l'Autorité des marchés financiers (AMF) à Altice (AS:ATCA), dont le projet de rachat du solde du capital de sa filiale a été bloqué.
Contre la tendance, le distributeur britannique Tesco (LON:TSCO) a bondi de 9,75%, en tête des gains du Stoxx 600 et du FTSEurofirst 300, après avoir fait état d'un bénéfice en hausse au premier semestre et relevé son objectif de marge.
Sur le marché des changes, la parité euro-dollar n'évolue guère tandis que la livre sterling rebondit après être tombée en début de journée sous la barre de 1,27 dollar pour la première fois depuis juin 1985 et à un creux de cinq ans face à la monnaie européenne en raison des craintes liées au Brexit.
L'hypothèse d'un ralentissement des rachats d'actifs de la BCE a contribué à faire grimper les rendements des obligations souveraines dans la zone euro, en particulier dans les pays du Sud comme l'Italie, où le rendement à 10 ans a atteint un pic depuis fin juin à 1,38%.
Les cours du pétrole progressent nettement, à des plus hauts depuis juin, après l'annonce d'une nouvelle contraction des stocks de brut aux Etats-Unis, la cinquième baisse hebdomadaire consécutive.
(Bertrand Boucey pour le service français)