par Gilles Guillaume
PARIS (Reuters) - Schneider Electric (PA:SCHN) a fait état jeudi d'une baisse de 3,7% de son chiffre d'affaires au premier trimestre, imputable notamment à un effet de change qui s'annonce toujours très négatif sur l'ensemble de 2016, mais dit entrevoir de premiers signes d'amélioration dans l'activité en Chine.
Le spécialiste des équipements électriques basse et moyenne tension a réalisé sur les trois premiers mois de l'année un chiffre d'affaires de 5,77 milliards d'euros. En données organiques, il ressort en croissance de 0,1% sur la période.
"La performance au premier trimestre, le trimestre le moins important en termes de taille sur l'année, reflète ce que sont nos priorités", a expliqué à Reuters le directeur financier Emmanuel Babeau.
"On est sur un mode exécution, on veut pousser les produits, les services, les softwares (...) et travailler à l'amélioration de nos marges sur la partie projets."
La hausse de l'euro par rapport à plusieurs devises émergentes a eu un impact négatif de 2,4% sur le chiffre d'affaires du premier trimestre. Schneider a confirmé son estimation d'un effet négatif d'environ un milliard d'euros sur l'ensemble de l'exercice, après un impact positif de 295 millions en 2015.
Le groupe a également confirmé ses autres objectifs annuels, soit une baisse modérée à un chiffre de son chiffre d'affaires organique, reflet d'une plus grande sélectivité dans le choix des projets, et une amélioration de la marge d'Ebita ajustée comprise entre 20 et 60 points de base, avant effet de changes, grâce à la poursuite des réductions de coûts.
Emmanuel Babeau a souligné que pour atteindre les 600 millions d'euros de gains de productivité prévus sur 2015-2017, les coûts de restructuration devraient atteindre cette année 300 millions d'euros, comme en 2015.
En Chine, où le chiffre d'affaires organique du groupe a baissé de 5% au premier trimestre après des reculs à deux chiffres l'an dernier, Schneider prévoit une poursuite de l'amélioration au fil de l'année dans le sillage de la construction, mais pas suffisante toutefois pour renouer avec une hausse en 2016.
En Europe de l'Ouest, l'activité a enregistré une croissance organique de 1% tirée par l'Italie et l'Allemagne, tandis que la France est restée atone malgré des signes d'embellie dans la construction résidentielle. L'Amérique du Nord a également joui d'une croissance de 1%, l'amélioration du BTP aux Etats-unis éclipsant la faiblesse persistante des marchés industriels imputable à la baisse des investissements pétroliers et gaziers.
(Edité par Dominique Rodriguez)