(Reuters) - Les paiements de dividendes dans le monde ont atteint un chiffre record de 1.660 milliards de dollars (1.516 milliards d'euros) en 2023, une augmentation de 5% soutenue notamment par les banques, qui ont contribué à la moitié de cette croissance, montre un rapport de Janus Henderson publié mercredi.
Selon l'étude, 86% des sociétés dans le monde ont augmenté ou maintenu leurs dividendes en 2023. Le quatrième trimestre a été particulièrement élevé, avec une croissance de 7,2% alimentée en particulier par l'Europe, le Royaume-Uni et le Japon.
Le secteur bancaire, y compris celui des marchés émergents, a représenté la moitié de la croissance mondiale des dividendes, la hausse des taux d'intérêt ayant permis à de nombreuses banques d'accroître leurs marges.
Les banques chinoises ont cependant été en retrait, la deuxième économie mondiale ayant enregistré un fort ralentissement.
L'Europe, hors Royaume-Uni, représente deux cinquièmes de l'augmentation mondiale.
Les entreprises françaises, quant à elles, ont versé un montant record de 63,2 milliards d'euros à leurs actionnaires en 2023, et 97% d'entre elles ont augmenté ou maintenu leurs dividendes, ce qui est nettement supérieur à la moyenne européenne et mondiale, dépassant même les Etats-Unis, précise l'étude.
"Contrairement aux autres pays européens, ce ne sont pas les banques qui ont le plus contribué à la croissance des versements de dividendes en France, mais bien plusieurs secteurs tels que les biens de consommation ou encore l'industrie, ainsi que quelques sociétés comme Engie (EPA:ENGIE), qui a versé son dividende le plus important en dix ans", note Charles-Henri Herrmann, directeur du développement France & Distribution BeNeLux chez Janus Henderson.
L'impact positif des dividendes versés par le secteur bancaire a été éclipsé par les réductions dans le secteur minier, où les bénéfices ont reculé en raison de la baisse des prix des matières premières, souligne le rapport.
Pour 2024, Janus Henderson dit s'attendre à des dividendes de 1.720 milliards de dollars et à une croissance similaire à celle de 2023, même si une baisse probable des dividendes exceptionnels pourrait réduire le taux de croissance global.
(Rédigé par Diana Mandiá, édité par Claude Chendjou)