PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont terminé mercredi sans grand changement, à l'exception de Londres, dans un contexte de marché dominé par une volatilité toujours faible, une nouvelle salve de résultats et une forte hausse des cours du pétrole.
La situation est calme également sur le marché des changes, avec un dollar en très léger recul face à un panier de devises de référence mais pratiquement stable par rapport à l'euro, qui se traite autour de 1,087 dollar.
Sur le marché obligataire, les rendements varient peu et il faut aller du côté du pétrole pour trouver un peu d'animation avec des cours en hausse de plus de 3%, un mouvement renforcé par l'annonce d'une baisse plus forte que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière. Le Brent de mer du Nord repasse la barre de 50 dollars le baril et le brut léger s'approche des 48 dollars.
À Paris, le CAC 40 a progressé de 0,05% (2,45 points) à 5.400,46 points. À Francfort, le Dax a gagné 0,07%. Le Stoxx 600 a pris 0,16% et le FTSEurofirst 300 0,14%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro reculant pour sa part de 0,09%.
A Londres, le FTSE a progressé de 0,59%, porté par son exposition aux ressources de base et par le rebond des secteurs de l'immobilier et de la distribution, qui avaient été les plus affectés par le Brexit.
La Bourse d'Athènes a gagné pour sa part 1,75% pour boucler une douzième séance dans le vert consécutive, du jamais vu depuis 1991. Son indice de référence a désormais effacé la totalité des pertes subies depuis la fermeture forcée des marchés décidée durant l'été 2015 pour éviter une panique financière.
Le marché grec est porté depuis deux semaines par les progrès accomplis dans les négociations entre les autorités grecques et les créanciers du pays, qui devraient permettre le déblocage de nouveaux prêts à temps pour qu'Athènes puisse honorer d'importantes échéances en juillet.
Ailleurs en Europe, les investisseurs restent en quête de catalyseurs après avoir tourné la page de la présidentielle française et l'actualité géopolitique incite à la prudence, qu'il s'agisse du limogeage du directeur du FBI par Donald Trump, qui a déclenché une nouvelle tempête politique à Washington, ou de la volonté prêtée à la Corée du Nord de procéder à un nouvel essai nucléaire.
Aux valeurs, le groupe de services pétroliers TechnipFMC (PA:FTI) a pris 2,75%, la plus forte hausse du CAC 40, dans le sillage de la progression des cours du brut.
Rubis, spécialiste français de la distribution de produits pétroliers, se classe en tête du SBF 120 avec un gain de 6,34% après avoir fait état d'un chiffre d'affaires en progression de 22% sur le premier trimestre, un début d'année salué par plusieurs analystes.
Toujours à Paris, Air France-KLM a pris 4,77% grâce au relèvement de recommandation de Barclays (LON:BARC), qui suit plusieurs opinions favorables d'analystes parues récemment.
A l'heure de la clôture en Europe, les indices de référence de Wall Street évoluent sans tendance claire après avoir ouvert mercredi en légère baisse, le dernier coup d'éclat de Donald Trump ravivant les doutes sur sa capacité à mettre en oeuvre les réformes économiques promises.
(Patrick Vignal, édité par Wilfrid Exbrayat)