PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes restent en baisse mardi à mi-séance, affectées par un avertissement du chimiste allemand BASF (DE:BASFN), dans des marchés prudents en attendant les réunions des banques centrales américaine et japonaise cette semaine.
Prolongeant sa pause entamée la veille après le rally de la semaine dernière, l'indice CAC 40 parisien perdait encore 0,29% à 4.882,79 points vers midi. À Francfort, le Dax cédait 0,23% et à Londres, le FTSE reculait de 0,31%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 se replie de 0,24% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,38%.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,05 à 0,07%, avant les résultats d'Apple (O:AAPL) après-Bourse.
En Europe, l'indice des ressources de base (-1,68%) accuse la plus forte baisse sectorielle après avoir été le premier à profiter du rally de la semaine dernière qui a suivi un discours accommodant du président de la Banque centrale européenne jeudi, puis une nouvelle baisse des taux chinois vendredi.
ArcelorMittal abandonne 3,35%, plus net repli du CAC 40.
BASF, premier chimiste mondial par le chiffre d'affaires, a abaissé ses prévisions de résultats pour 2015, en raison d'une faiblesse de ses ventes en Chine et dans d'autres marchés émergents.
De même, le groupe suisse Novartis (VX:NOVN) recule de 1,4% après avoir annoncé un bénéfice trimestriel inférieur aux attentes.
Poste Italiane, qui débute en Bourse, reste stable à mi-séance par rapport à son prix d'introduction de 6,75 euros.
Austria Microsystems (AMS), qui fournit des puces à Apple, chute de 14,6% après un avertissement sur ses résultats, entraînant d'autres valeurs des semi-conducteurs comme l'allemand Dialog Semiconductor (-1,5%).
Sur le marché des changes, après avoir gagné 3% au cours des deux dernières semaines dans le sillage des marchés d'actions, le dollar recule pour le deuxième jour d'affilée face à un panier de devises de référence.
Du côté des matières premières, le baril de Brent perd encore du terrain dans un contexte d'offre excédentaire.
La Réserve fédérale américaine publiera mercredi, à l'issue d'une réunion de deux jours, un communiqué qui sera étudié à la loupe par les investisseurs pour tenter de se faire une idée de la date à laquelle elle se décidera à relever ses taux. La plupart des intervenants pensent qu'elle attendra l'an prochain.
De son côté, la Banque du Japon, qui se réunit vendredi, devrait commencer à revoir en baisse ses anticipations de croissance, mais de nombreux responsables estiment qu'une accélération immédiate de son programme massif de rachat d'actifs ne se justifie pas pour le moment.
(Marc Jones et Sudip Kar-Gupta à Londres, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)