PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont ouvert en baisse jeudi, des résultats de sociétés solides ne compensant pas des nouvelles moins favorables sur le plan macro-économiques et les inquiétudes suscitées par la Grèce.
Dans l'attente de la publication des indices PMI flash pour les secteur manufacturier et des services pour la zone euro dans son ensemble, ceux publiés pour la France ont montré que la croissance de l'activité du secteur privé y a presque disparu en avril et ceux publiés pour l'Allemagne ont signalé un ralentissement de la croissance.
Le ministère allemand des Finances avait auparavant annoncé que la croissance allemande avait sans doute ralenti au premier trimestre.
À Paris, le CAC 40 recule de 0,81% (-43,19 points) à 5.167,70. À Francfort, le Dax cède 0,94% et à Londres, le FTSE abandonne 0,1%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,8% et le FTSEurofirst 300 de 0,42%.
A Paris, Michelin (PARIS:MICP), plus forte hausse du CAC 40, gagne 5,13%
après avoir révisé à la hausse l'impact favorable des changes et des matières premières pour 2015 et annoncé un programme de rachat d'actions.
Pernod Ricard (PARIS:PERP) s'adjuge 2,24% après son chiffre d'affaires du 3e trimestre.
A Zurich, Novartis (SIX:NOVN) progresse de 1% après avoir confirmé ses objectifs 2015 tout en prévenant que la vigueur du dollar pourrait avoir un impact négatif plus important que prévu sur ses résultats pour l'ensemble de l'exercice.
A la baisse, Ericsson (ST:ERICb) chute lourdement de plus de 8% après l'annonce d'un bénéfice d'exploitation trimestriel en deçà du consensus.
Sur le marché des changes, l'euro reste sous pression en raison des incertitudes persistantes sur la Grèce.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras doit rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel ce jeudi en marge du Conseil européen de Bruxelles consacré aux migrants en Méditerranée, à la veille d'une réunion de l'Eurogroupe à Riga au cours de laquelle Athènes n'a pas prévu de présenter une liste de réformes économiques réclamée par ses bailleurs de fonds.
Le pétrole est en repli, le hausse des stocks de brut aux Etats-Unis éclipsant les inquiétudes sur l'approvisionnement liées à la poursuite des bombardements de la coalition emmenée par l'Arabie saoudite au Yémen. Le baril de brut léger américain CLc1 cède 0,36% à 55,95 dollars et le Brent 0,43% à 62,46 dollars.
(Marc Joanny, édité par Wilfrid Exbrayat)