PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes progressent jeudi à mi-séance, dopées par une nouvelle salve de résultats bien accueillis avant la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).
À Paris, le CAC 40 gagne 0,21% (10,7 points) à 5.226,77 points vers 10h45 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,36% et à Londres, le FTSE progresse de 0,67%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 prend 0,11%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,32% et le Stoxx 600 0,04%.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street sans changement.
Ingenico (PA:INGC) s'offre la plus forte progression du SBF 120 et du Stoxx 600, avec un gain de 6,63% après avoir annoncé l'acquisition auprès de Nordic Capital du suédois Bambora, spécialisé dans les services de paiement, pour un montant total de 1,5 milliard d'euros.
Au CAC 40, c'est Publicis (PA:PUBP) qui s'adjuge la plus forte hausse, +3,85%, dopé par la progression inattendue de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre, porté par des gains de nouveaux contrats en Amérique du Nord, son principal marché, qui a renoué avec la croissance des ventes.
Le secteur aérien européen souffre dans le sillage de commentaires prudents d'EasyJet (LON:EZJ) sur ses perspectives de bénéfices. La compagnie britannique perd 5,36%.
Dans son sillage, Air France (PA:AIRF) perd 4,49%, la plus forte baisse de l'indice SBF 120, Lufthansa (DE:LHAG) cède 5,76%, en queue du Dax, Ryanair (LON:RYA) abandonne 3,36% et IAG, la maison-mère de British Airways, recule de 2,26%.
L'indice européen des transports et des loisirs perd 1%, le plus fort repli sectoriel en Europe.
Remy Cointreau (PA:RCOP) a effacé ses gains de la matinée et perd 2,27% après avoir touché un plus haut historique peu après l'ouverture. Le groupe de spiritueux a fait preuve de prudence sur ses perspectives de bénéfices lors d'une conférence téléphonique, malgré la forte accélération de sa croissance organique au premier trimestre.
La plus forte baisse de l'Eurofirst 300 est pour la banque suédoise Nordea qui perd 5,15% après avoir annoncé un bénéfice d'exploitation au deuxième trimestre inférieur aux attentes.
LA BCE EN LIGNE DE MIRE
Le point culminant de la séance aura lieu à 11h45 GMT avec le communiqué de la Banque centrale européenne (BCE) sur sa politique monétaire, bien que les marchés n'attendent pas d'annonce majeure sur l'assouplissement quantitafif (QE).
Les investisseurs seront néanmoins attentifs à la moindre inflexion dans le discours de Mario Draghi, qui interviendra à 12h30 GMT pour une conférence de presse. Les marchés avaient vivement réagi à son discours du 27 juin à Sintra, au Portugal, qui avait été interprété comme le signal d'un ralentissement prochain des achats d'actifs de l'institution, actuellement de 60 milliards d'euros par mois.
"La BCE va essayer de ne pas bouleverser les marchés", estime Nick Gartside, directeur du marché obligataire chez JPMorgan Asset Management.
"Je pense que les choses vont bouger lors de la réunion de septembre. C'est à ce moment-là que nous aurons probablement des annonces sur le ralentissement du programme de rachat d'actifs".
Conformément aux prévisions des analystes, la Banque du Japon (BoJ) a décidé de ne pas modifier sa politique monétaire ultra-accommodante et repousse d'un an la réalisation de son objectif d'une inflation annuelle de 2%.
Dans l'attente de la BCE, l'euro se stabilise à 1,15 dollar. La devise américaine gagne 0,3% face à un panier de devises de références.
(Laetitia Volga pour le service français, avec Marc Jones à Londres, édité par Patrick Vignal)