Obtenir 40% de réduction
🤯 Perficient explose de 53%. ProPicks l'a choisie en mars.
Voir détails

Les secteurs autoroutier et aérien s'alarment et préparent la riposte

Publié le 28/09/2023 10:59
© Reuters. Un terminal de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle. /Photo prise le 1er juillet 2022/REUTERS/Sarah Meyssonnier

PARIS (Reuters) - Les sociétés de concessions autoroutières et les opérateurs du secteur aérien multiplient les critiques à l'encontre de la nouvelle taxe dévoilée mercredi par le gouvernement sur les infrastructures de transport longue distance, avertissant d'un impact sur leurs bénéfices et de recours devant la justice.

Destinée à financer "le plan d'avenir pour les transports", cette taxe sera principalement imposée sur le chiffre d'affaires des grandes concessions autoroutières, détenues par les groupes Eiffage (EPA:FOUG) et Vinci (EPA:SGEF), et les grands aéroports, propriétés d'ADP (EPA:ADP). Elle devrait générer 600 millions d'euros par an pour l'Etat.

Côté autoroutes, Eiffage a estimé jeudi que sur la base de ses comptes arrêtés fin 2022, le projet de taxe gouvernementale aurait entraîné une diminution d’environ 117 millions d'euros de son résultat opérationnel courant (ROC) consolidé.

Vinci a pour sa part chiffré à 260 millions d'euros l'impact de la taxe.

Les deux groupes ont prévenu qu'ils entendaient utiliser "toutes les voies de recours" pour contester le projet de taxe, contraire selon eux au contrat de concessions qui les lie avec l'Etat.

D'autant que Vinci et Eiffage s'opposent également avec le gouvernement sur la possibilité de répercuter cette taxe sur les prix des péages.

"Les tarifs des péages, c'est nous qui les fixons", a assuré mercredi le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, en s'appuyant sur une décision du Conseil d'Etat.

Mais pour le directeur général de Vinci Autoroutes, Pierre Coppey, "une hausse des taxes, c’est inévitablement une hausse des tarifs des péages". Le dirigeant s'appuie sur l'article 32 du contrat de concession avec l'Etat qui prévoit des mesures de compensation, notamment tarifaires, en cas de nouvel impôt.

Publicité tierce. Il ne s'agit pas d'une offre ou recommandation d'Investing.com. Lisez l'avertissement ici ou supprimez les pubs .

"PAS UNE BONNE NOUVELLE"

Du côté du secteur aérien, la taxe est critiquée par ADP mais aussi par Air France, qui s'inquiète d'une hausse de ses redevances aéroportuaires.

ADP a en effet prévenu mercredi qu'il allait répercuter 75% de la charge financière liée à la taxe sur les tarifs de redevance, qui seront progressivement augmentés sur une période de deux à trois ans.

Le reste à charge pour ADP est estimé à environ 90 millions d'euros sur l'Ebitda pour 2024.

La nouvelle taxe n'est "pas du tout une bonne nouvelle" pour Air France, a déclaré jeudi la directrice générale de la compagnie aérienne, Anne Rigail.

"Ce qui nous pose problème dans ce projet de loi, c'est que seuls les gros aéroports sur lesquels Air France mais aussi l'ensemble des compagnies françaises opèrent majoritairement seront concernés alors qu'un aéroport comme Beauvais sur lequel une low-cost étrangère [Ryanair] opère ne sera pas concerné", a-t-elle expliqué au micro de RTL (ETR:RRTL).

"Donc pour nous, cela induit une nouvelle distorsion de concurrence qui va nous faire du mal", a-t-elle ajouté.

A la Bourse de Paris, l'action Air France-KLM (EPA:AIRF) reculait jeudi de plus de 3,5% dans la matinée. ADP perdait 1,5%, Vinci 1% et Eiffage 0,4%.

(Rédigé par Blandine Hénault, édité par Jean-Stéphane Brosse)

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés