PARIS (Reuters) - Les valeurs à suivre vendredi à la Bourse de Paris, qui évolue en dents de scie dans un marché situé dans une fourchette large de 87 points et dont la volatilité est accrue par un volume d'échanges anémique (634 millions d'euros échangés sur Euronext). Le marché est en outre pénalisé par la publication d'indices d'activité manufacturière (PMI) confirmant la faible croissance en zone euro.
Vers 13h30, l'indice CAC 40 reculait de 0,31% à 4.259,64 points après avoir gagné jusqu'à 0,9% en début de séance et perdu jusqu'à 1,13% après la publication des PMI :
* L'AUTOMOBILE (-0,93%) et les valeurs de CONSOMMATION (-1,08%) accusent les plus fortes baisses sectorielles en Europe. A Paris, L'OREAL (-1,18%) accuse le deuxième plus fort recul du CAC 40, suivi par LVMH (-1,06%).
ESSILOR INTERNATIONAL, qui fait partie des valeurs défensives recherchées activement l'année dernière, accuse la plus forte baisse du CAC 40 (-1,55%) après un gain de près de 20% en 2014.
Les valeurs AGROALIMENTAIRES comptent aussi parmi les plus fortes baisses sectorielles en Europe. A Paris, PERNOD-RICARD lâche 0,95% et DANONE 0,97%. Hors CAC 40, REMY COINTREAU perd 1,84%.
* MICHELIN abandonne 1,06%, RENAULT 1,01% et VALEO 0,72% après que le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) a annoncé une chute de 6,8% des immatriculations de voitures neuves en France le mois dernier - soit le deuxième plus faible mois de décembre qu'ait connu le marché depuis la crise de 2008. Dans le SBF 120, les équipementiers, FAURECIA (-1,0%) et PLASTIC OMNIUM (-1,41%) souffrent davantage que PSA qui limite sa perte à -0,49%.
* Les valeurs BANCAIRES profitent des dernières déclarations de Mario Draghi qui a redit que le risque déflationniste en Europe était élevé et que la BCE était en train d'ajuster ses instruments si la nécessité d'agir contre la déflation se matérialisait. CREDIT AGRICOLE (+1,35%), SOCIETE GENERALE (+1,37%) ET BNP PARIBAS (+0,65%) signent les trois plus fortes hausses du CAC 40.
* INNATE PHARMA, qui a gagné plus de 59% en 2014, continue sur sa lancée et signe la plus forte progression du SBF 120 (+8,1%) dans un volume d'échanges représentant déjà les trois quarts de sa moyenne quotidienne des trois derniers mois sur Euronext. Le titre a franchi sa moyenne mobile 20 jours (8,197 euros).
* CGG (-2,67%) accuse la plus forte baisse du SBF 120 et poursuit sa dégringolade de 60,41% l'année dernière, le titre du groupe de services pétroliers ayant perdu son attrait spéculatif en décembre quand TECHNIP (-0,57%) a renoncé à acquérir CGG.
(Raphaël Bloch, édité par Gilles Guillaume)