PARIS (Reuters) - Les valeurs suivies vendrededi à la Bourse de Paris, où l'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 0,26% à 4.691,03 points après quatre séances consécutives de hausse. Wall Street a accueilli sans euphorie les chiffres meilleurs que prévu de l'emploi américain en janvier, les marchés craignant un resserrement monétaire de la Fed plus rapide qu'attendu.
La crise ukrainienne et l'attente des résultats de la médiation d'Angela Merkel et François Hollande ont incité à la prudence.
Sur la semaine, le CAC 40 a gagné 1,89%.
* LEGRAND (-2,77% à 46,94 euros) a accusé la plus forte baisse du CAC 40. Société générale a abaissé son conseil sur le titre de "conserver" à "vendre", le broker évoquant une dynamique "négative" sur les marges et la croissance pour le groupe qui doit publier ses résultats annuels le 12 février.
* Plusieurs VALEURS qui ont bien performé depuis le début de l'année ont subi des prises de bénéfice. PERNOD RICARD a abandonné 1,9% à 105,75 euros après avoir progressé de 16,46% entre le début de l'année et la clôture de jeudi. Même chose pour AIR LIQUIDE qui a perdu 1,54% à 112,2 euros après un gain de 10,35%, et TECHNIP qui a cédé 1,34% à 55,05 euros après avoir gagné près de 13%.
* Les FINANCIÈRES et les CYCLIQUES ont limité la baisse du CAC 40.
Les BANQUES européennes (+1,11%) ont repris des couleurs et signé la meilleure performance sectorielle en Europe. Exane BNP Paribas conseille de surpondérer ce secteur, le broker voyant des signes d'amélioration sur le marché du crédit et de l'environnement macroéconomique ainsi que les effets du programme d'assouplissement quantitatif de la BCE.
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE a gagné 1,09% à 37,22 euros, CRÉDIT AGRICOLE 1,06% à 10,975 euros et BNP PARIBAS a avancé de 0,35% 47,17 euros.
* ALCATEL-LUCENT (+3,51% à 3,275 euros) a signé la plus forte hausse du CAC 40. Le groupe entend franchir une nouvelle étape de son redressement cette année. L'exercice 2014 a été marqué par une amélioration de sa rentabilité et la montée en puissance des activités sur lesquelles il s'est recentré, en dépit d'un recul de son chiffre d'affaires et d'une nouvelle perte nette.
* VIRBAC (+5,79% à 220,05 euros) a fini en tête des hausses du SBF 120 dans un volume d'échanges représentant 4,4 fois sa moyenne quotidienne des trois derniers mois sur Euronext après avoir touché un nouveau plus haut historique à 224,90 euros en matinée. Exane BNP Paribas, qui a relevé son conseil sur la valeur de "neutre" à "surperformer", anticipe une accélération de la croissance organique du laboratoire vétérinaire.
* BOLLORÉ (+3,30% à 4,075 euros) a reçu l'agrément ministériel le désignant comme opérateur d'un réseau national de recharge pour véhicules électriques.
* TARKETT a perdu 2,19% à 18,5 euros, pénalisé par une note de JPMorgan sur le secteur de la construction dans laquelle le broker souligne les incertitudes pesant sur le spécialiste français des revêtements de sol en Russie.
* ADOCIA, plus forte hausse du CAC Mid & Small, a flambé de 15,08% à 73,4 euros dans un volume d'échanges représentant 3,4 fois sa moyenne quotidienne des trois derniers mois sur Euronext après des résultats positifs d'une étude de phase II pour un traitement à l'insuline.
* GFI INFORMATIQUE (+3,07% à 6,04 euros) attend une nouvelle progression de sa profitabilité pour son exercice 2014 après une accélération de la croissance de son chiffre d'affaires au quatrième trimestre, à +11,4% (+8,3% pour 2014), soutenue par son activité en France (+12,7% au quatrième trimestre).
* NRJ GROUP (-2,3% à 6,38 euros) a fait état d'une baisse de 5,8% de son chiffre d'affaires au quatrième trimestre (-7,9% sur 12 mois), notamment plombé par son activité de Télévision (-7,9%) pour laquelle le groupe table sur une progression du chiffre d'affaires en 2015.
* LANSON (-1,07% à 31,54 euros) a publié un chiffre d'affaires en fort recul au quatrième trimestre (-6,7%), hors activités de courtage traditionnellement fluctuantes, portant à 4,4% la baisse de ses ventes sur l'année, dans un marché du champagne en hausse de 0,7% en 2014. Le groupe est très exposé au marché français, resté en recul.
(Raoul Sachs, Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Dominique Rodriguez)