Investing.com – Après avoir fortement chuté au cours de 4 séances de baisse consécutives, l’action Tesla Inc (NASDAQ:TSLA) a très nettement rebondit hier, clôturant en hausse de 4.24% à 1051.75$, en partie avec l’aide d’une mise à jour de l’objectif de la banque UBS sur l’action de la société d’Elon Musk.
La banque a en effet écrit qu’ « aucun concurrent ne parviendra ne serait-ce qu’à s’approcher de Tesla en 2022 ».
UBS estime notamment que la production de Tesla passera de 894 000 voitures en 2021 à 1,4 million de véhicules en 2022, avec des marges brutes plus élevées, qui permettra à Tesla de "devenir le constructeur automobile le plus rentable" en raison de sa position de leader dans le domaine des logiciels.
"Le logiciel est le prochain champ de bataille de l'industrie automobile mondiale, et aucun autre constructeur automobile n'est plus près de monétiser la conduite entièrement autonome pour un usage quotidien, et l'évolutivité de la technologie de Tesla crée la plus grande opportunité de revenus axés sur le logiciel dans l'industrie, à notre avis", ont écrit les analystes de la banque.
Tesla déjà correctement valorisée malgré ses qualités selon UBS
On notera cependant que malgré cet avis résolument positif, la cible d’UBS pour l’action Tesla n’a été relevée qu’à 1000$ (contre 715$ auparavant), ce qui reflète le fait que la plupart des bonnes nouvelles pour Tesla sont déjà prises en compte par le marché :
"Nous pensons que la valorisation de Tesla reflète déjà la croissance anticipée, y compris un grand pool de revenus logiciels avec des marges encore plus élevées, bien au-delà de 2025", a écrit UBS.
Ainsi, du point de vue de l’investisseur, l’action Tesla pourrait actuellement ne pas être le choix le plus stratégique pour miser sur l’explosion des véhicules électriques.
Bernstein conseille de s’intéresser au recyclage des VE
A ce propos, on peut relever une autre note, de Bernstein cette fois, qui propose une stratégie innovante pour profiter à long terme du boom des voitures électriques sans acheter d’actions de constructeurs de VE.
"Alors que les VE ont été présentés comme un moteur essentiel de la transition vers une économie à faible émission de carbone, l'attention s'est largement concentrée sur le potentiel de réduction des émissions des VE en service, sans prêter beaucoup d'attention à l'impact environnemental pendant les phases de production ou de recyclage en fin de vie", a en effet écrit BZhihan Ma, responsable mondial de l'ESG chez Bernstein la semaine dernière.
Faisant remarquer que les 10 millions de VE en circulation aujourd'hui arriveront en fin de vie et entreront sur le marché de la réutilisation/recyclage d'ici 2040, elle estime qu’une seconde vie pour les batteries de ces véhicules pourrait déboucher sur « des économies d'échelle plus importantes pour les applications de seconde vie ».
Dans ce contexte, Bernstein estime que l'entreprise chimique britannique Johnson Matthey PLC (LON:JMAT) est "bien positionnée pour la croissance" en tant que plus grand raffineur de métaux du groupe platine au monde. L'entreprise a d’ailleurs annoncé son intention de développer une chaîne de valeur européenne pour le recyclage des VE.
Le recyclage des VE permettra également aux fabricants de cathodes, tels que le géant allemand de la chimie BASF (DE:BASFN), de réduire leur dépendance à l'égard des métaux rares et de se protéger contre la hausse et la volatilité des prix, a déclaré Bernstein.