(Reuters) - Morgan Stanley (NYSE:MS) a choisi Francfort comme base d'implantation en Europe continentale dans la perspective de la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, selon une source proche du dossier, devenant ainsi la dernière banque américaine en date à opter pour la capitale financière allemande.
Les grandes banques internationales cherchent à implanter des filiales dans l'UE pour pouvoir continuer de bénéficier du passeport européen, qui leur permet d'offrir leurs services dans l'ensemble des pays de la zone depuis l'un des pays membres, après le Brexit prévu en mars 2019.
Selon la source, la décision de Morgan Stanley entraînera le transfert d'environ 200 emplois à Francfort.
Morgan Stanley, comme d'autres banques, devrait répartir ses opérations européennes dans plusieurs pays de l'UE, avec notamment son activité de gestion d'actifs qui sera vraisemblablement transférée à Dublin, a ajouté la source.
Un porte-parole de la banque s'est refusé à commenter l'information qui a été donnée en premier par l'agence Press Association.
Les détails des arrangements des banques commencent à filtrer depuis le 14 juillet, qui était la date butoir pour qu'elles communiquent leurs plans à la Banque d'Angleterre.
Citigroup (NYSE:C) devrait confirmer cette semaine le choix de Francfort pour sa base dans l'UE et Barclays (LON:BARC) a dit vendredi envisager d'ouvrir une filiale à Dublin.
Le PDG de JPMorgan Chase, Jamie Dimon, a dit le 11 juillet que sa banque choisirait probablement Francfort pour domicilier ses opérations européennes après le Brexit, mais avec là encore des filiales implantées dans d'autres Etats membres de l'UE.
Francfort semble de loin le premier choix pour les centres post-Brexit des banques.
Les japonaises Nomura, Daiwa Securities et Sumitomo Mitsui Financial Group ont toutes trois dit envisager d'y établir des filiales, tout comme la britannique Standard Chartered (LON:STAN).
(Tom Sims et Anjuli Davies, Véronique Tison pour le service français)