Les risques d'un 'triple dip' (troisième récession depuis 2008) continuent d'augmenter dans la zone euro, estime lundi l'agence de notation S&P.
Pour Standard & Poor's, les trois principaux facteurs à l'origine de la morosité des perspectives économiques de la zone euro sont (1) la modeste progression du commerce mondial, (2) l'absence de redémarrage de l'investissement des entreprises européennes et (3) l'incapacité de l'Italie à sortir de la récession.
En France, la croissance de décolle pas car la demande intérieure est victime d'après S&P du net recul de l'investissement dans l'immobilier résidentiel, avec des mises en chantiers au plus bas depuis 14 ans.
L'agence de notation dit néanmoins percevoir 'quelques signaux encourageants' comme la résistance de l'économie allemande, la bonne tenue des pays dits 'périphériques' (Irlande, Espagne et Portugal) ou l'assouplissement des conditions de crédit pour le secteur privé au deuxième trimestre.
S&P indique que ces estimations renforcent son hypothèse selon laquelle la Banque centrale européenne (BCE) sera contrainte de recourir à des mesures non conventuelles supplémentaires (QE) d'ici la fin de l'année afin d'accélérer la croissance de son bilan.
'De telles mesures pourraient prendre la forme d'achat d'obligations émises par le secteur privé (banques, entreprises) voire même des obligations souveraines sur le marché secondaire', souligne S&P.
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