MILAN (Reuters) - Le gouvernement italien pourrait obtenir une participation allant jusqu'à 20% dans le réseau fixe de l'ancien monopole téléphonique Telecom Italia (BIT:TLIT) (TIM) après avoir signé un protocole d'accord avec le fonds américain KKR (NYSE:KKR), qui prépare une offre d'achat pour TIM.
KKR est en discussions exclusives avec TIM, groupe lourdement endetté, au sujet de l'acquisition de NetCo qui regroupe le réseau de lignes fixes de TIM et sa filiale de câbles sous-marins, Sparkle.
Un communiqué du Trésor italien indique qu'un protocole d'accord, signé jeudi soir, ouvre la voie au Trésor pour obtenir une participation allant jusqu'à 20% de TIM. Le gouvernement jouera un rôle clé dans les décisions stratégiques relatives au réseau de TIM.
Selon une source proche du dossier, le fonds d'infrastructure italien, F2I, est également prêt à investir dans NetCo, ce qui créerait une participation combinée permettant aux Italiens d'avoir environ 30%.
Le réseau de TIM est la principale infrastructure de télécommunications de l'Italie et le gouvernement cherche depuis des années à s'assurer que des investissements sont réalisés pour le moderniser en la faisant passer à la fibre optique.
Paralysé par une dette de 26 milliards d'euros et en manque de liquidités, TIM avait envisagé de se séparer de son principal actif pour réduire sa dette ainsi que ses effectifs. Cette démarche constituerait une première en Europe parmi les anciens monopoles de la téléphonie.
KKR a jusqu'à fin septembre pour faire une offre ferme après avoir entamé des discussions avec TIM en juin. Un obstacle à tout accord serait la position du groupe de médias Vivendi (EPA:VIV), qui détient une participation d'environ 24% dans TIM.
KKR, la société d'investissement basée à New York, a fait une offre de quelque 23 milliards d'euros, prenant en compte la situation d'endettement et un certain nombre d'éléments variables, ont déclaré des sources proches du dossier.
La valorisation réelle des fonds propres est d'environ 10 milliards d'euros.
(Reportage Valentina Za, Giuseppe Fonte et Elvira Pollina, rédigé par Keith Weir ; version française Lina Golovnya, édité par Kate Entringer)