Le groupe japonais Olympus (T:7733) a annoncé jeudi être parvenu à un accord avec 13 ex-administrateurs qui se sont engagés à faire amende honorable et à payer près de 600.000 euros en échange de l'abandon des poursuites dans un scandale de maquillage de pertes.
Début 2012, "la compagnie a engagé des poursuites contre 19 anciens membres de son conseil d'administration", a-t-elle rappelé dans un communiqué. Aujourd'hui, "il a été décidé, sous l'arbitrage du tribunal, de régler le litige dans le cas de 13 d'entre eux".
"Ils devront présenter leurs excuses les plus sincères à la compagnie et aux actionnaires et s'acquitter de la somme de 71,97 millions de yens (575.000 euros) au titre de dommages et intérêts", a précisé Olympus.
Six anciens administrateurs font toujours l'objet de poursuites judiciaires et "tout nouveau développement dans leur dossier sera dévoilé en temps venu", ajoute le fabricant d'appareils photo et endoscopes.
L'affaire Olympus avait débuté mi-octobre 2011 avec le renvoi manu militari du PDG britannique, Michaël Woodford, officiellement limogé six mois après sa nomination en raison de "méthodes de travail inadaptées". La réalité était cependant différente.
Au grand dam des autres membres du conseil d'administration, le premier étranger à la tête de cette entreprise avait en fait découvert des camouflages insidieusement entretenus de pertes de plus de 130 milliards de yens (plus d'un milliard d'euros à l'époque), issues d'investissements qui avaient viré au fiasco après l'éclatement de la bulle financière de la fin des années 1980.
Depuis, Olympus s'est rétabli en faisant du tri dans ses activités et parmi ses dirigeants, ainsi qu'en renforçant son tour de table avec l'arrivée du géant de l'électronique Sony (T:6758).
Les trois principaux responsables des malversations, un ex-PDG nippon et deux autres anciens dirigeants, ont été condamnés dans cette affaire à des peines de prison avec sursis.