PARIS (Reuters) - Le climat des affaires se dégrade "fortement" dans les travaux publics en France, les soldes d'opinions des chefs d'entreprise interrogés retrouvant des plus bas depuis la crise de 2009, selon l'enquête trimestrielle de conjoncture du secteur publiée vendredi par l'Insee.
Par rapport à la précédente enquête publiée en avril, leurs opinions tant sur leur activité passée que prévue chutent, le recul affectant tout autant les clientèles publiques que privées.
Les entrepreneurs sont beaucoup plus nombreux qu'en avril à juger leurs carnets de commandes inférieurs à la normale pour cette période de l'année et à anticiper une baisse de leurs effectifs pour le prochain trimestre.
Dans son enquête trimestrielle sur la promotion immobilière publiée parallèlement, l'Insee fait état d'un nouveau recul de la demande de logements neufs, le solde d'opinions des promoteurs interrogés sur le sujet chutant à -53, un nouveau plus bas depuis l'origine de cette enquête en 1991, après -47 en avril.
Les perspectives de mises en chantier de logements sont aussi en recul, tout particulièrement s'agissant des logements destinés à la vente, les stocks d'invendus sont en hausse et les promoteurs sont plus nombreux à signaler des baisses de prix.
L'Insee signale enfin dans une troisième enquête trimestrielle une dégradation du climat des affaires dans l'artisanat du bâtiment, où les chefs d'entreprises sont plus pessimistes qu'en avril sur leur propre activité comme sur l'évolution globale du secteur.
(Yann Le Guernigou, édité par Jean-Baptiste Vey)