par Karen Freifeld
(Reuters) - La banque britannique Standard Chartered (LON:STAN) devrait payer un peu plus d'un milliard de dollars (888 millions d'euros) pour mettre un terme à une enquête de cinq ans portant sur d'éventuelles violations des sanctions américaines contre l'Iran et à une enquête liée au Royaume-Uni, a appris Reuters d'une source au fait du dossier.
L'accord devrait intervenir mardi matin, ont ajouté deux sources.
La banque est soumise à des accords de poursuites différées avec les autorités américaines depuis 2012, année où elle a déboursé 667 millions de dollars pour avoir transféré illégalement des millions de dollars via le système financier américain pour le compte de clients en Iran, au Soudan, en Libye et en Birmanie.
L'accord a été prolongé à plusieurs reprises, le dernier en date arrivant à expiration mercredi.
Le montant total prévu en règlement de ces litiges couvre également une amende d'environ 134 millions de dollars infligée par la Financial Conduct Authority britannique.
Une porte-parole de Standard Chartered n'a pas souhaité s'exprimer.
Le département américain de la Justice, le bureau du procureur à Washington, la Réserve fédérale, le procureur du district de Manhattan et le département des services financiers de New York ont également refusé de commenter.
La dernière enquête américaine découle en partie des preuves découvertes lors d'une enquête sur BNP Paribas (PA:BNPP), qui a payé une amende record de 8,9 milliards de dollars et a plaidé coupable en 2014 d'accusations liées à des sanctions, ont déclaré à Reuters des personnes proches du dossier.
Standard Chartered avait annoncé en février avoir provisionné 900 millions de dollars en prévision de la résolution potentielle de ces litiges.
(Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Juliette Rouillon)