Donald Trump a encore semé la zizanie sur les marchés en défendant publiquement les Ouïghours, cette minorité musulmane habitant le Xinjiang, une région montagneuse du Nord-Ouest de la Chine. Après la défense des manifestants à Hong Kong, c’est la deuxième brèche que le Président américain ouvre dans les affaires intérieures chinoises. Ces passes d’armes sont peut-être le symbole de l’état paroxystique des négociations commerciales entre les deux superpuissances. L’art du « deal » consiste à faire douter sa contrepartie jusqu’à la signature pour maintenir une pression destinée à obtenir des concessions. Les investisseurs envisagent toujours la signature d’un accord mais le chemin pour y parvenir demeure sinueux.
Après cette correction, les marchés actions sont repartis à la hausse. La situation des taux d’intérêts n’a guère évolué et tous les regards commencent à se tourner vers 2020 : risques à la hausse ou à la baisse pour l’économie ? Intervention ou non des banques centrales ? Retour de l’inflation ou non ? Les prévisionnistes écartent pour l’instant l’hypothèse d’une récession, tout au moins, au premier semestre aux Etats-Unis comme ailleurs. Les pessimistes avancent toujours les mêmes arguments et ce, depuis longtemps : la croissance mondiale reste faible (inférieure à 3%), les problèmes politiques persistent (mais il y en a toujours eu), les politiques monétaires accommodantes ont accouché d’un monde sans rendement (mais les dividendes versés par les actions sont élevés).