TOKYO (Reuters) - Toshiba (T:6502) a annoncé mercredi que son conseil d'administration avait choisi un consortium mené par le gouvernement japonais, qui regroupe également des investisseurs américains et sud-coréens, pour le rachat de sa division semi-conducteurs.
Le consortium inclut le fonds adossé à l'Etat japonais Innovation Network Corp of Japan (INCJ), la Development Bank of Japan et le fonds d'investissement américain Bain Capital.
Le fabricant de semi-conducteurs sud-coréen SK Hynix a dit également faire partie du consortium et la division bancaire de Mitsubishi UFJ Financial Group devrait contribuer au financement de l'offre, avaient dit mardi des sources.
Toshiba a été contraint de vendre sa division de semi-conducteurs afin de compenser les pertes de la filiale nucléaire américaine Westinghouse et de consolider son bilan.
Le conglomérat industriel a déclaré vouloir aboutir à un accord définitif le 28 juin, jour de son assemblée générale.
L'offre, qui sera supérieure aux 2.000 milliards de yens (16,2 milliards d'euros) réclamés au minimum par Toshiba, a été largement orchestrée par le ministère japonais du Commerce qui souhaite que cette activité reste sous contrôle national.
L'offre du conglomérat japonais était en concurrence avec celle de 2.200 milliards de yens de Broadcom (NASDAQ:AVGO), avec le fonds Silver Lake.
Des sources ont dit la semaine dernière que l'américain Western Digital, qui exploite avec Toshiba la principale usine de semi-conducteurs du groupe, mais qui est en désaccord sur la vente, ne participerait finalement pas au consortium emmené par INCJ.
(Makiko Yamazaki, Juliette Rouillon et Benoît Van Overstraeten pour le service français)