Le constructeur automobile Jaguar Land Rover veut doubler sa production dans les prochaines années, en mettant l'accent sur les véhicules électriques au Royaume-Uni, ce qui pourrait selon la presse permettre de créer 10.000 emplois dans le pays.
Le groupe veut "doubler sa production, fabriquer des véhicules électriques au Royaume-Uni et souhaite faire du Royaume-Uni un centre d'excellence pour la recherche et le développement de batteries", a indiqué le directeur général Ralf Speth dans un communiqué transmis vendredi à l'AFP.
Jaguar Land Rover, qui appartient au groupe indien Tata, produit actuellement quelque 500.000 véhicules par an et emploie 40.000 personnes dans le monde.
La grande majorité des véhicules sont produits au Royaume-Uni, le groupe possédant également des usines en Chine, au Brésil ou en Inde. Il est principalement connu pour la Land Rover et la célèbre Jaguar.
Selon le Financial Times, le groupe entend remplir ses objectifs d'ici à 2020, ce qui passera par un doublement des effectifs mondiaux, à commencer par la possible création de 10.000 emplois au Royaume-Uni.
Le groupe entendrait ainsi renforcer sa présence dans le pays dans les voitures électriques avec selon la presse des centres de recherche, une usine pour les batteries et même de nouvelles lignes de production de véhicules dans les Midlands (centre de l'Angleterre) tout près de Coventry, où son siège est établi.
Dans son communiqué, le groupe n'a voulu faire aucun commentaire sur les emplois ni sur le calendrier, précisant simplement que les objectifs avancés ne seront réalisables que si des problèmes d'infrastructure et de capacité sont surmontés.
Selon un document obtenu par le Financial Times détaillant le projet, cela nécessiterait un investissement de 450 millions de livres (530 millions d'euros) des autorités publiques notamment pour le prolongement de routes et des lignes électriques.
Le projet rejoindrait en tout cas la volonté du gouvernement britannique de développer la production de voitures électriques afin d'en faire l'un des piliers de sa stratégie industrielle.
Il confirme également l'engagement de plusieurs grands groupes internationaux qui ont maintenu ou accéléré leurs investissements au Royaume-Uni en dépit des incertitudes causées par le vote pour le Brexit.
Le cas le plus emblématique a été la décision annoncée par le constructeur automobile japonais Nissan (T:7201) fin octobre de continuer à investir sur son site de Sunderland (nord-est de l'Angleterre) où il produira notamment son nouveau modèle de 4X4 Qashqai après avoir reçu des garanties du gouvernement de Theresa May.