Investing.com - Après qu'une vague d’optimisme à propos du vaccin covid-19 ait entrainé une impressionnante hausse des actions hier (le CAC 40 ayant notamment clôturé en hausse de plus de 7%, au plus haut depuis début mars), certains analystes ont déclaré que les mouvements sont peut-être allés trop loin, soulignant que des questions clés restent sans réponse.
La nouvelle selon laquelle le vaccin covid-19 de Pfizer Inc (NYSE:PFE). et BioNTech est efficace à plus de 90 % a en effet déclenché une flambée des actions qui se sont le plus effondrées au cours de la pandémie, tandis que celles qui en ont le plus profité, comme Zoom et Amazon (NASDAQ:AMZN), ont plongé.
Mais des experts ont souligné que le vaccin a encore des obstacles à franchir, avec notamment des questions sur sa production, sa distribution et ses performances.
Notons d’ailleurs que ces considérations semblaient commencer à être prise en compte en fin de séance US hier, les bourses américaines ayant affiché des hausses bien moins importantes que les bourses européennes hier.
Ceci sans compter les inquiétudes concernant la relance budgétaire américaine, le passage du pouvoir au président élu Joe Biden et la recrudescence des cas de coronavirus.
La nouvelle de lundi concernant les vaccins a été un choc positif et profond qui "a catalysé une vague d'optimisme rocambolesque sur les courbes des obligations mondiales et les actifs à risque", a écrit Edward Acton, stratège en matière de taux chez Citigroup Inc (NYSE:C). dans un courriel envoyé à Bloomberg.
Cependant, il a ajouté qu'"il y a un grand déficit d'information auquel nous sommes confrontés lorsque nous analysons un paysage post-vaccin - avec beaucoup de place pour la déception".
Il est indéniable qu’un vaccin efficace bouleverserait les perspectives de l'économie mondiale, mais certains économistes restent prudents quant à la modification de leurs perspectives sans savoir clairement à quelle vitesse un vaccin pourra être largement diffusé.
Alors que les marchés ont été surpris par l'efficacité de l'inoculation de Pfizer, le "défi à relever à partir de maintenant est d'observer l'augmentation des cas de virus, le ralentissement des données et peut-être moins de stimulation jusqu'à ce qu'un vaccin puisse être largement distribué au milieu de l'année 2021", a déclaré Stuart Kaiser, de chez UBS Securities, qui s’est également exprimé auprès de Bloomberg.