Le groupe Vallourec va "discuter pour trouver les meilleures solutions site par site" sur la réorganisation de ses activités européennes prévu dans le plan de restructuration annoncé lundi, et qui entraînera 1.000 suppressions de postes, a assuré le président du directoire Philippe Crouzet.
"Nos salariés et leurs représentants sont pleinement conscients de la situation de nos marchés", a déclaré M. Crouzet, lors d'une conférence avec les analystes.
Mais "bien sûr, et c'est tout à fait normal, nous allons discuter, négocier, pour trouver les meilleures solutions site par site", a-t-il dit.
M. Crouzet ne s'attend pas à "des problèmes significatifs", même s'"il y aura de l'émotion aujourd'hui et dans les prochains jours quand (les salariés) entendront que nous arrêtons un équipement", a-t-il estimé. "Bien sûr localement, l'émotion est forte, et va être forte", a-t-il observé.
"Mais chacun est conscient que c'est ce que nous devons faire pour le futur de l'entreprise", a-t-il affirmé.
Le patron de Vallourec a indiqué qu'il avait tenu lundi matin un comité européen avec les représentants des salariés des trois pays européens où opère le groupe (France, Allemagne, Royaume Uni).
Il a aussi souligné qu'il y avait déjà eu "des négociations et des discussions pendant de nombreux mois avec les syndicats en France et en Allemagne".
La plan de restructuration en Europe prévoit la fermeture de deux laminoirs en France à Saint-Saulve (Nord) et Déville-les-Rouen (Seine-Maritime), d'une ligne de filetage en Allemagne à Mülheim, et d'une ligne de traitement thermique au Royaume-Uni à Bellshill (Ecosse). L'ensemble représente une réduction d'effectifs de 1.000 équivalents temps plein supplémentaires par rapport au plan de 2015.
Le groupe a aussi annoncé être entré en négociations pour céder se filiale Vallourec Heat Exchanges Tubes, présente en France (Montbard), en Inde, aux Etats-Unis, en Chine et en Corée. Il a également rappelé la cession prévue d'une participation majoritaire dans l'aciérie de Saint-Saulve.
Le plan comporte également des volets industriels au Brésil et en Chine, et une augmentation de capital de 1 milliard d'euros à laquelle souscriront pour moitié Bpifrance et son partenaire japonais Nippon Steel (NSSMC).
M. Crouzet a indiqué à ce propos que son groupe "a discuté du plan de façon complète avec le gouvernement français" et que "le fait qu'il souscrive à un tel niveau élevé à l'augmentation de capital montre qu'il soutient le plan".
"Oui nous sommes soutenus et c'est ainsi que vous devez interpréter la présence du gouvernement français, à travers Bpifrance, dans l'augmentation de capital", a-t-il déclaré.